Ascomycota -
Lecanoromycetideae -
Arthoniales - Opegraphaceae
Thalle
: crustacé, non lobé au
pourtour, endolithique ou légèrement épilithique, plus ou moins
lisse ou légèrement fendillé, gris blanchâtre, verdâtre ou
brunâtre.
Photosymbiote :
Trentepohlia.
Chimie :
Aucune réaction significative avec les réactifs chimiques utilisés
habituellement en lichénologie.
Hyménium et subhyménium I+ orangé rouge.
Apothécies
: en forme de lirelles
noires, non ombiliquées (0.5 – 3 × 0.2 – 0.5 mm), non
pruineuses, plus ou moins dispersées, seules ou en petits
amas, sessiles ou à demi-immergées, peu ramifiées mais plutôt
noueuses, à disque devenant rapidement omboné, ou
subgyreux.
Épithécium brun. Spores
plus ou moins fusiformes, légèrement clavées, avec une
périspore assez mince, à trois cloisons et à cellules
rectangulaires, incolores, par huit, de (20)22-26(31) × 5-8 µm.
Habitat :
Saxicole, calcicole.
Sur calcaire plus ou moins poreux, souvent dolomitique. Dans des
stations bien éclairées, plus ou moins exposées à la pluie et à la neige
mais pas directement au soleil. Assez rare. Étages
supraméditerranéen, collinéen et surtout montagnard. Souvent associé à
des Lepraria, notamment L. nivalis.
Récolte : Herb. JMS. N° 1734B2
- Date : 19.11.03 Lieu :
74570 Thorens-Glières, plateau des Glières, plaine de Dran. Alt.
1500 m.
- Support du spécimen : Sur rocher
de calcaire, sur la petite barre rocheuse se trouvant à 30 mètres à
droite du chemin montant à la chapelle de Notre-Dame des neiges, et à 80
mètres à partir du parking, à l’ombre des épicéas dans le bois.
Étymologie : Opegrapha
a été créé par Alexander von Humboldt et vient du grec « opè »
= fossé, trou, ouverture et du grec « graphè » =
écriture ; les lirelles ressemblent à une écriture gravée dans le thalle
et le support ; « ope » ne convient pas très bien selon Antoine
Fée puisque les lirelles sont en général en relief sur le thalle ;
dolomitica vient du nom « dolomite » donné à la roche
calcaire support de cet Opegrapha en hommage au géologue et
naturaliste français Déodat Gratet de Dolomieu qui l’analysa le premier
au XVIIIe siècle et du suffixe latin « ica » = qui
indique l’origine.
Synonymes : Opegrapha
rupestris var. dolomitica Arnold, Opegrapha saxicola
auct. [non Ach. p.p.], Opegrapha saxicola var. dolomitica
(Arnold) V. Wirth., Opegrapha saxicola subsp. dolomitica
(Arnold) Clauzade et Cl. Roux.
Remarque
:
La sous-espèce
omninocalcicola a des lirelles non ou peu ombonées et se trouve sur
des parois bien éclairées mais peu ou pas ensoleillées, de calcaire très
cohérent et compact, dans des stations à atmosphère moins humide,
associé à Hymenelia coerulea et Naetrocymbe saxicola.
Bibliographie
Clauzade G. et Roux C., 1985 –
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n°
spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p.
(p. 541, n° 38).
Ozenda P. et Clauzade G., 1970 –
Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p. 246, n° 502)
Opegrapha saxicola Ach.
Roux Cl. et Gueidan C., 2002 –
Flore et végétation des lichens et champignons lichénicoles non
lichénisés du massif de la Sainte-Beaume (Var, Provence, France).
Bull. Soc. linn. Provence, 53 : 123 – 150 (p. 133 et
p. 140 n° 217).
Roux C. et coll., 2017 –
Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 2e éd. A.F.L. édit. Fontainebleau, 1581 p. 2
tomes (p. 663).
Smith C. W.,
Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A.,
Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P. A., 2009 – The lichens of
Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the
Natural History Museum Publications édit., London, 1046 p. (p.
638, n° 0960).
- Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
cette espèce a fait
l'objet de
l'une des 16 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2017_2
par Jean-Michel Sussey |
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