Ascomycota -
Lecanoromycetideae -
Pertusariales - Ochrolechiaceae
Récolte 1
: Texte Serge Poumarat et Étienne
Florence
(photo 1 sur Juniperus / photo 2
sur chablis de sapin)
Thalle
: mince, continu, blanchâtre
Photosymbiote :
algue verte (Chlorococcales).
Chimie :
pour les deux échantillons présentés ici, le thalle est K+ (jaune), C-,
KC+ (jaune), P-, apothécies C-. La réaction à K peut aussi être négative
et celle à C peut être jaune (Sussey,
2017 : 211).
Apothécies : 1-2,5 mm
de diam., appliquées sur le thalle, avec un épais rebord thallin
blanchâtre et un disque plan, brun rosâtre sous une pruine blanchâtre.
Sous la loupe binoculaire, le cortex du rebord thallin des apothécies
s’épaissit nettement à la base et où il est vitreux mais opaque, alors
qu’il est blanc dans sa partie supérieure.
Microscopie
: spores par (6)8, hyalines, simples, elliptiques,
62,5-67,5 x 30-35 µm (40-75 x 25-40 µm d’après
Sussey, 2017). Épithécium
brun-jaune. Paraphyses ramifiées-anastomosées.
Habitat (d'après
Roux et coll., 2017) : corticole
ou lignicole, acidophile, aérohygrophile, photophile mais non
héliophile. De l’étage montagnard à l’étage subalpin.
Thalles
présentés : Cauterets (Hautes-Pyrénées, 65), tuque de la Courbe,
alt. 1822 m, lignicole, sur Juniperus, leg. E. Florence le
05/03/2017, det. C. Roux. Arrens-Marsous (Hautes-Pyrénées, 65), bois de
Masseys, alt. 1572 m, lignicole, sur chablis de sapin, leg. É. Florence,
le 08/09/2017, det. C. Roux.
Remarques :
Pour Kukwa (2011), O.
szatalensis est caractérisé, par rapport à O. upsaliensis,
par son habitat corticole ou lignicole, son thalle habituellement mince
ou très mince, le cortex du rebord thallin des apothécies s’épaississant
nettement à la base et où il est vitreux mais opaque, alors qu’il est
blanc dans sa partie supérieure. O. upsaliensis est terricole ou
vient, plus rarement, sur des arbrisseaux, a un thalle généralement
épais et aréolé, et le cortex du rebord thallin des apothécies
s’épaissit peu ou pas à la base et est blanc, jamais vitreux. Le premier
se rencontre de l’étage montagnard à l’étage subalpin, alors que le
second surtout de l’étage subalpin à l’étage nival (Roux
et al., 2017).
Récolte 2
: Texte Jean-Michel Sussey (photos 3-5 sur érable sycomore)
Macroscopie
: thalle crustacé, non lobé au
pourtour, continu, plus ou moins lisse
à la périphérie et devenant plus ou moins irrégulièrement granuleux
au centre, mince à moyennement épais, blanchâtre jusqu’à jaunâtre
avec parfois une ligne hypothalline noire.
Photosymbiote :
algue verte chlorococcoïde.
Chimie :
K- (disque, bord thallin de l’apothécie et cortex du thalle).
C+ jaune (disque, bord thallin de l’apothécie et cortex
du thalle).
KC+ jaune (disque et bord thallin de l’apothécie).
P- (disque, bord thallin de l’apothécie et cortex du
thalle).
Apothécies : (1-2,5
mm de diamètre) d’arrondies ou difformes jusqu’à plus moins
anguleuses, à disque plan ou concave, plus ou moins granuleux, jaune
brunâtre plus ou moins pruineux et à rebord thallin très épais.
Microscopie
: Épithécium jaunâtre foncé.
Hypothécium jaunissant. Spores ellipsoïdales, simples, incolores, par
6-8, grandes, de 40-75 × 25-40 µm à paroi mince
Écologie, répartition :
Corticole. Sur écorce acide d’arbres à feuillage caduc et sur
résineux, dans des stations à atmosphère humide, peu ou pas protégées
des pluies, bien éclairées mais non directement au soleil. Rare. Étages
montagnard et subalpin.
Récolte :
leg., dét. et en herb. Guilloux Françoise, conf. Roux
Claude.
- Date : 25.08.16 Lieu : 25370 Longevilles
au Mont d’Or, vers le sommet du mont d’Or. Alt. 1450 m. -
Support du spécimen : Sur l’écorce d’un sycomore.
-
Étymologie : Ochrolechia
vient du grec « ôkhros » = jaune
pâle et du grec « lech » = couche, lit (allusion à la couleur du thalle)
; szatalaensis en hommage
au Dr. Ödön Szatala qui a récolté le premier exemplaire le 7 juin 1929
en Bulgarie à Ceplarska planina in monte Karlag dag pr. Pasmakli, alt.
1700-2100 m, sur écorce de Picea excelsa.
Synonymes :
Ochrolechia pseudotartarea
(Vain.) Verseghy; Ochrolechia szatalaensis var. macrospora
Verseghy; Ochrolechia tenuissima Verseghy.
Remarque :
Ochrolechia upsaliensis
est surtout muscicole et humicole, rarement corticole ou lignicole ; de
l’étage montagnard au nival (surtout subalpin, alpin et nival).
Bibliographie
- Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta
Eŭropo. Ilustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest, n°
spéc. 7, S.B.C.O. édit.,
St-Sulpice-de-Royan, 893 p.
- Kukwa M., 2011.
The genus Ochrolechia in Europe.
Fondation Rozwoju de
l’Université de Gdansk, 309 p.
- Kukwa M., Stepanchikova I. S.,
Himelbrant D. E. and Kuznetsova E., 2014 – The identity of two lichens
described by V. P. Savicz from Kamchatka (Russia). Lichenologist,
46(1): 129 – 131.
- Ozenda P. et Clauzade G., 1970 – Les Lichens.
Étude biologique et flore illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p.545, n° 1409).
- Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et
champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2. éd. A.F.L.
édit. Fontainebleau, 1581 p. 2 tomes (p. 659).
- Verseghy (von) K., 1958 – Studien
über die Gattung Ochrolechia II. Neue Flechten. Ann. Hist.-nat. Mus.
nat. Hung.9 : 75 – 85 (p. 80 et 81).
cette espèce a fait
l'objet de
l'une des 16 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2017_2
par Jean-Michel Sussey |
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