Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 

Nephromopsis cucullata (Bell.) Divakar, Crespo et Lumbsch


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Parmeliaceae
 

Syn. Allocetraria cucullata (Bellardi) Randlane et Saag., Cetraria cucullata (Bellardi) Ach., Lichen cucullatus Bellardi, Lobaria cucullata (Bellardi) Hoffm., Parmelia cucullata (Bellardi) Spreng., Physcia cucullata (Bellardi) DC., Platysma cucullatum (Bellardi) Hoffm., Flavocetraria cucullata (Bellardi) Kärnefelt et A. Thell

 

Photos 1-2 Patrice Lefrançois - 19/05/2010 - Haute-Savoie - (74)

Légende de la photo 2 : a. sommet – b. base avec des spinules – c. vue latérale du thalle – d. thalle vue de dessous

Photos 3-4 Jean-Michel Sussey - juillet 2014 - Restefond, 2700 m, Jausiers - (04) -

 

Thalle : fruticuleux, en forme de coussinet, constitué de lanières (2-8 cm de haut et 5 mm de large), dressées, rigides, cassantes, canaliculées, cucullées (± en forme de capuchon), blanc crème, à base souvent morte, de couleur rouge pourpre vineux, lâchement fixées au sol, formant parfois un tapis mélangé à d’autres lichens tels que Cetraria islandica ou Nephromopsis nivalis.

Face extérieure lisse ou très légèrement ridulée, portant des pseudocyphelles allongées ou arrondies, blanches, et sur le rebord de la lanière des pycnides noires, saillantes ou portées par de courtes spinules (voir photo 4). Médulle blanche.

Photosymbiote : algue verte autre que trentépohlia

Chimie : Médulle K-, P- ou P faiblement jaunâtre rangé.

Apothécies : 3-8 mm, très rares à disque brun et à rebord concolore au thalle;  non observées. Spores ellipsoïdales, simples, incolores, par huit, de 5-8 × 3-5 µm.

Écologie, répartition : Terricole, ou détriticole, sur des sols calcaires ou non. Sur des pelouses alpines, rases, dans des stations bien exposées à tous les temps y compris le vent et la neige, bien éclairées et bien ensoleillées. Étages montagnard supérieur (rare), subalpin et alpin. Existe aussi dans le Massif des Vosges, l’Ain, le Massif central et les Pyrénées.

Assez commun dans les Alpes.

 

Étymologie : Flavocetraria vient du latin « flavus » = jaune, du latin « cetra » = petit bouclier de cuir et du suffixe « aria » = évoquant (allusion à l’aspect de cuir et à la couleur du thalle) ; cucullata vient du latin « cucullus » = capuchon et du suffixe « atus » = muni de (allusion à la forme du sommet des branches du thalle plus ou moins en capuchon).

 

Remarques

- Nephromopsis nivalis est proche mais possède des lobes plus larges (jusqu’à 15 mm), non canaliculées, très ridées-réticulées et crépues au sommet, à base morte jaune brunâtre, sans couleur pourpre rougeâtre à la base.

- Depuis 2017-2018, les genres Flavocetraria et Tuckermannopsis dsont placés ans le genre Nephromopsis.

 

Bibliographie

- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.

- Wirth et all., 2013, Die Flechten Deutschlands, 1243 p.

- Van Haluwyn C., Asta J., Boissière J.- C., Clerc P. et Gavériaux J.- P., 2012 – Guide des lichens de France, Lichens des sols. Belin édit., Paris, 224 p. (p. 156)

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2015(1)

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 


 

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