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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Lecanoraceae
Thalle :
crustacé, endo- ou épi-substratique, non
lobé au pourtour, mince ou presque invisible, gris pâle.
Photosymbiote : à
algue verte autre que trentépohlia.
Chimie :
Aucune réaction significative avec les réactifs chimiques
utilisés habituellement en lichénologie.
Apothécies :
(0,3 – 2 mm de diamètre), peltées,
arrondies puis devenant plus ou moins crénelées, assez nombreuses, et
parfois en amas ; à disque plan puis concave, de brun roux jusqu’à
noirâtre, non pruineux et à rebord thallin assez épais, blanc,
persistant. Épithécium mince, brun très clair, hyménium incolore et
hypothécium incolore. Paraphyses simples ou peu ramifiées, à sommet
légèrement renflé. Spores ellipsoïdales, simples, incolores, par huit,
de 9-13 (16) × 4-6 µm.
Écologie,
répartition :
Détriticole, sur branchettes ou sur racines plus ou moins décomposées
croissant sur sol ou rochers siliceux. Connu sur les côtes de
l’Atlantique, de la Manche.
Rare, dans des stations
humides de l’étage adlittoral.
Étymologie :
Myriolecis vient du grec « murias » = nombreux, grand
nombre et du grec « lékos » = assiette, écuelle (allusion aux
nombreuses apothécies des espèces du genre) /
zosterae
vient de
« zostera »
= plante
phanérogame marine poussant dans des milieux sableux vaseux. Cependant
ce Myriolecis ne se développe pas le plus souvent sur Zostera,
mais ordinairement sur des débris végétaux appartenant à d’autres
plantes.
Complément de Serge Poumarat :
Auparavant, ce taxon détriticole était rattaché à Lecanora hagenii
soit en tant que f. coerulescens (Clauzade et
Roux, 1985 : 415, 417), soit en tant que var. fallax
(Roux et col.,
2014: 570) toutefois en attirant l'attention sur le fait qu'il
n'appartenait probablement pas à L. hagenii. En consultant le
travail de révision du groupe L. dispersa par Śliwa
(2007), C. Roux
(Roux et coll., 2017) s'est
aperçu que ce taxon était en fait rattaché à L. zosterae (Ach.)
Nyl. en tant que var. palanderi (Vain.) Śliwa. Bien que très
proches, Myriolecis zosterae et les taxons rattachés se
différencient facilement de M. hagenii par leur apothécies
nettement rétrécies à la base, n'étant attachées au substrat que par une
petite surface.
Remarques de Jean-Michel Sussey :
Myriolecis zosterae subsp. palanderi (Vain)
Cl. Roux comb. provis.,
muscicole
ou détriticole, se trouve aux étages montagnard supérieur, subalpin et
alpin. Ses apothécies également peltées, sont à disque de brun noirâtre
à noir sous une plus ou moins abondante pruine blanche qui tend à se
réduire par la suite et à rebord thallin blanchâtre et pruineux. M.
hagenii et ses
morphotypes, qui se rencontrent sur tout substrat, M.
persimilis et
M. sambuci
(ce dernier à asques contenant de 8 à 32 spores), tous
deux corticoles ou lignicoles, ont des apothécies non ou peu rétrécies à
la base, largement sessiles (à apprécier sur des coupes ou des vues
latérales).
Bibliographie
CLAUZADE et ROUX Cl., 1985. Likenoj de
Okcidenta Eǔropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest, nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p.
OZENDA P. et CLAUZADE G., 1970. Les
Lichens. Etude biologique et flore illustrée. Edti. Masson, Paris, 800
p.
ROUX C. et coll., 2017. Catalogue des
lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition
revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie
(A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.
ŚLIWA L., 2007. A
revision of the Lecanora dispersa complex in north America. Polisch bot.
J., 52 (1) : 1-70.
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2021-1
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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