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Ascomycota -
Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Parmeliaceae
Thalle
:
foliacé,
3-6 cm de Ø,
brun olive sombre à brun
foncé presque noir, brillant, constitué
de lobes souvent imbriqués les uns dans les autres,
convexes, rigides, courts (1-5 mm), étroits (0,5-2 mm),
très variables, les lobes périphériques étant ramifiés dans toutes
les directions. Face inférieure noire, plissée, avec de rares rhizines
simples et dispersées. Présence de pseudocyphelles laminales, bien
visibles, punctiformes, avec un rebord souvent épais et
nombreuses
pycnides (loupe x10) ; voir encadré de la photo 2 (Ps = pseudocyphelles / Py = pycnides immergées dans le thalle).
Photosymbiote :
algue verte appartenant au genre
Trebouxia.
Chimie :
thalle et médulle C- et N- ;
thalle K- ; médulle K +
jaune puis souvent rouge, P + orange rouge . La variété
septentrionalis Lynge, à médulle P- est un simple chémotype sans
valeur taxonomique.
Apothécies :
2-7 mm de Ø, brun noir,
non ou courtement pédonculées,
à disque concave puis plan et ondulé ou convexe, brun noir,
brillant, et à bord thallin grossièrement crénelé et verruqueux.
Spores ellipsoïdales, simples,
incolores, par huit, de 7-10 x 4-6 µm.
Pycnides toujours
nombreuses sur toute la surface supérieure du thalle, très visibles
(même à l’œil nu), à cause de leur ostiole largement ouvert.
Pycnidiospores bacilliformes de 3,5-5,5 x 1 µm.
Écologie,
répartition : Saxicole, calcifuge. Sur le sommet ou
les surfaces inclinées de rochers siliceux, dans des stations
moyennement humides, exposées tant au vent ou à la pluie qu’au soleil.
De l’étage montagnard à l’étage nival, mais exceptionnellement présent
dans la forêt de Fontainebleau, à l’étage collinéen.
Récolte
: Herb. JMS N°
2855
- Date : 20.08.13. Lieu
: 63480 Saint-Pierre-la-Bourlhonne, chaos granitique des Rochers de la
Chapelle. Alt. : 1500 m. - Support : rocher granitique
exposé à tous les temps.
Étymologie : Melanelia
vient du grec « melanos » = noir et du suffixe
latin « elia » = diminutif de couleur ; stygia
vient du latin « stygis » = le Styx, les Enfers et du suffixe
« ia » = indique l'origine (des Enfers, à cause de sa couleur
sombre, noire ou noir olivâtre).
Synonymes
: Cetraria stygia
(L.) Schaer.,
Imbricaria stygia (L.) DC.,
Lichen fahlunensis L., Lichen stygius L., Parmelia
fahlunensis var. stygia (L.) Schaer., Parmelia reagens
(Servít) Gyeln., Parmelia stygia (L.) Ach., Parmelia stygia
var. septentrionalis Linge.
Remarques
: Allantoparmelia alpicola, qui
a la même écologie que Melanelia stygia, n’a pas de
pseudocyphelles, et sa médulle est C + rouge, KC + rouge et P + jaune.
Chez Melanelia hepatizon, la médulle est K+ jaune puis rouge et
P+ jaune ; les pseudocyphelles sont marginales et laminales.
Bibliographie :
Ahti T. et
Thell A., 2011 - Melanelia – in A. Thell et R. Moberg (coord.),
Nordic Lichen Flora 4, 184 p. (p.71, n° 6).
Clauzade G. et Roux C., 1985 -
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Illustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n°
spéc. 7, S.B.C.O. , 893 p. (p. 561, n°41).
Roux C. et coll., 2013 -
Catalogue des lichens de France, p. 696 et 698.
Van Haluwyn C. et Lerond M., 1993
- Guide des lichens. Lechevalier édit., Paris, p. 316.
Wirth V., 1995 -
Die Flechten Baden-Württembergs (tome 1). Ulmer, Stuttgart, p.
656.
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2014(2)
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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