Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lecanorales - Lecanoraceae
Thalle :
crustacé,
non lobé au pourtour, granuleux, verruqueux, rugueux, gris blanchâtre,
souvent bien délimité par une ligne hypothalline noire.
.
Photosymbiote :
algue verte chlorococcoïde (Trebouxia).
Chimie :
thalle et rebord de l’apothécie K + jaune vif, C-,
P+ légèrement jaunâtre.
Apothécies :
1-1,5 mm de Ø, nombreuses, certaines déformées par compression, à
disque plan puis légèrement convexe, de brun clair à brun foncé et à
rebord thallin assez épais, lisse ou granuleux-verruqueux.
Épithécium orange clair contenant de fins cristaux.
Hypothécium incolore.
Spores ellipsoïdales, simples, incolores, par 12-16, de
10-17 x 6-9 µm. Dans le rebord thallin se trouvent de gros cristaux bien
visibles en lumière polarisée et solubles dans N mais pas dans K.
Écologie,
répartition : corticole sur arbres à feuillage caduc ou sur
résineux. Dans des stations à environnement moyennement humide, bien
éclairées et ensoleillées. Espèce rare, signalée uniquement dans les
Alpes, le Massif central et les Pyrénées. Étages montagnard et subalpin.
- Support du spécimen : Sur l’écorce du tronc d’un
noisetier (Corylus) sur le talus gauche du chemin GR7 montant en
direction du Peiraforca. L’exemplaire de L. praesistens étudié se
trouve en compagnie de Caloplaca ferruginea,
Lecanora carpinea, Physcia aipolia, Caloplaca citrina, Lecidella
elaeochroma.
Étymologie : Lecanora vient du grec « lekanon » =
assiette, écuelle (à cause de l’aspect des apothécies qui ressemblent à
des assiettes ou des petits plats) ;
praesistens vient du latin « prae » = devant,
à l’avant de et du latin « sistens » = participe présent de « sistere »
= se tenir, se poser (probablement « qui se tient devant…»).
Remarques :
Lecanora chlarotera a seulement huit spores, des
cristaux grossiers dans l’épithécium, de gros cristaux dans le bord
thallin (P-) de l’apothécie.
Lecanora allophana a huit spores, un épithécium
dépourvu de cristaux, de petits cristaux dans le bord thallin (P-) de
l’apothécie.
Lecanora pulicaris a lui aussi de fins cristaux
dans l’épithécium mais les spores sont par huit, et le bord thallin de
l’apothécie est le plus souvent P + rouge.
- Cette espèce des hautes montagnes, rare, est connue
dans les Pyrénées dans seulement trois stations des Pyrénées-Orientales
(66) : Prats-de-Mollo-La Preste, dans la vallée du Vallespir à 1150 m
sur frêne (Fraxinus), où Nylander l’a signalé en 1873 ; Font Romeu, au rond-point en direction des Airelles, sur sorbier (Sorbus
aucuparia) à 1809 m d’altitude, où elle a été trouvée par S.
Poumarat le 25.05.2009 ; Porta, où J.-M. Sussey l’a trouvé le 10.07.2012
(exemplaire étudié).
Reproduction partielle de l'une des 12 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2013_1
par Jean-Michel Sussey |
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