Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Thalle :
crustacé, épisubstratique, non lobé
au pourtour, épilithique, fendillé-aréolé, peu épais,
quelquefois pas très distinct, de gris blanchâtre à gris plus ou moins
foncé.
Photosymbiote :
algue verte autre que trentépohlia.
Réactions chimiques :
thalle K- ; apothécies (disque et rebord) K+ pourpre.
Apothécies :
0,3-1,5 mm de Ø, nombreuses, de rondes à plus
ou moins difformes, avec un disque d'un beau rouge safran,
plus ou moins sombre (rarement un peu noirâtre), avec un rebord
propre, entier et persistant, en général nettement plus clair
(orangé jaunâtre) et un rebord thallin très vite refoulé.
Microscopie
: épithécium brun clair épais.
Très belles spores polariloculaires, plus ou moins largement
ellipsoïdales, incolores, par huit de 14-17 × 6-10 µm, et un
épaississement équatorial de 3-6 µm, à peu près égal au 1/3 de la
longueur de la spore.
Écologie, répartition :
saxicole, calcifuge ou à peine calcicole. Sur des roches
silicatées basiques ou faiblement calcaires. Dans des stations très
ensoleillées, au-dessus de 1500 mètres d'altitude. Étages
montagnard et subalpin.
Espèce assez rare.
Étymologie :
Caloplaca
vient du grec « calo » = beau, du
grec « placa » = plaque, assiette ; percrocata
vient du préfixe latin « per » = longtemps et du latin
« crocatus » = de couleur safran.
Remarques
Rufoplaca scotoplaca moins
orophile (de l’étage mésoméditerranéen au montagnard), calcifuge et
plutôt atlantique, a un thalle très souvent peu ou pas
visible, des apothécies plus rouges à rebord propre concolore au
disque et ses spores sont beaucoup moins larges.
Blastenia crenularia
a un thalle gris plus épais, des
apothécies plus rouges à rebord propre de la même couleur, des spores à
épaississement équatorial plus long, de 4 – 7 µm, à peu près égal au
tiers ou à la moitié de la longueur de la spore ; il est calcifuge,
peu ou modérément orophile (de mésoméditerranéen à l’étage
montagnard, plus rarement au subalpin).
Rufoplaca arenaria
a un thalle gris plus clair, très
souvent peu ou pas visible et surtout des spores étroites avec un
épaississement équatorial très court, de 1,5 à 3,5 µm de longueur ; ses
apothécies sont d'un beau rouge vif ; il est calcifuge et se
rencontre de l’étage mésoméditerranéen à l’étage alpin.
Bibliographie
:
- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta
Eŭropo.
- Roux C., 2014. Clé des
Caloplaca. Version provisoire (v.12 – 10.11.2014), inédit, 121p.
- Pier Luigi Nimis, Jan Vondrák, octobre 2021. Clés des lichens d'Italie,
Crustose Teloschistaceae.
Italic 6.0 The information
system on italian lichens :
http://italic.units.it/?procedure=idkeys
- Photos
complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2018-1
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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