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Ascomycota -
Eurotiomycetes -
Verrucariales - Verrucariaceae
Thalle :
squamuleux, à squamules proches ou contiguës, non imbriquées. Squamules
brun foncé, ternes, larges de 0,5-2 mm et épaisses de 220-350 µm, plus
ou moins convexes, les plus grandes se subdivisant. Elles sont attachées
au substrat par un réseau de rhizohyphes hyalines.
Photosymbionte : Algue verte autre que trentepohlia.
Périthèces : 450 µm de diam., totalement ou quasiment
immergés dans les squamules, par 1 à 4 (6).
Chimie :
aucune réaction du thalle avec les réactifs habituels.
Microscopie : Spores par 8, hyalines, simples, ellipsoïdales,
(13) 14-15,9-18 (18,5) x (8) 8,5-9,1-10 (10) µm, Q = (1,4)
1,5-1,76-2,0 (2,2), n = 23, mesures faites sur spores vivantes,
dans l’eau (les spores mortes ont des dimensions moindres d’environ 10 à
20 %). Périthèce sans involucrellum, à excipulum prosoplectenchymateux,
en grande partie incolore dans le thalle. Asques 73 x 24 µm, longuement
clavés avec les spores arrangées en 1-3 rangées à maturité. Filaments
interasquaux absents. Couche épinécrale haute de 5-6 µm, cortex
supérieur du thalle nettement individualisé de la couche algale, haut de
28 µm, paraplectenchymateux, à cellules de 4-8,5 µm. Couche algale et
médulle paraplectenchymateuses. La médulle et le cortex inférieur sont
peu différenciés l’un de l’autre. Rhizohyphes hyalines, 3-4,5 (5) µm de
diam. Conidies sub-baciliformes, 3-5 x 1-1,5 µm. Cellules algales de
7-15 µm de diam.
Habitat
(d'après Roux et coll., 2020) : saxicole,
calcifuge, sur grès non ou à peine calcaire, xérophile, astégophile,
héliophile.
Étages
thermo- et mésoméditerranéens.
Extrêmement rare,
deux stations connues en France, patrimonial d’intérêt international.
Thalle présenté : La Ciotat
(Bouches-du-Rhône, 13), anse de Figuerolles, alt. 50 m, le 14/04/2022.
Sur galet de grès siliceux et ciment faiblement calcaire du poudingue.
Leg., det. et herb. S. Poumarat 2022-53.
Remarques
: Cette description est faite sur échantillons frais prélevés
dans la commune d’origine du type. Les squamules peuvent être plus
grandes qu’indiqué dans la littérature. L’absence d’involucrellum, le
cortex supérieur paraplectenchymateux et bien différencié de la couche
algale, le thalle en grande partie celluleux, placent cette espèce dans
le genre Heteroplacidium. Dans ce genre, le non-parasitisme,
l’habitat saxicole, les squamules non imbriquées, les spores larges et
les conidies inférieures à 5 µm de longueur caractérisent bien cette
espèce. H. compactum a des conidies de 5-7 x 1,5-2 µm, et est
nettement montagnard. H. congestum, une espèce nord-américaine
récemment signalée en Espagne (Prieto et al., 2010) est terricole et a
des rhizohyphes plus larges, 5-6,5 µm. de diam., à paroi épaisse.
Bibliographie
BREUSS
O., 1990. Studien über die Flechtengattung Catapyrenium (Verrucariaceae),
1. Die Gattung
Catapyrenium in Europa - Ergänzungen. Linzer biol. Beitr., 22
(1) : 69-80.
BREUSS O., 2010. An updated
world-wide key to the catapyrenioid lichens (Verrucariaceae). Herzogia,
23 (2) : 205-216.
PRIETO M., ARAGÓN
G. et MARTÍNEZ I., 2010. The genus Catapyrenium s. lat. (Verrucariaceae)
in the Iberian Peninsula and the Balearic Islands.
Lichenologist,
42 (6) : 637-684.
ROUX C.
et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de
France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée (2020). Édit.
Association française de lichénologie (A. F. L.), Fontainebleau.
- Photos
complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
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