Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Thalle : crustacé, non lobé au pourtour, verruqueux-aréolé ou
granuleux-aréolé, composé d’aréoles denses et convexes (le bord du
thalle étant plus plat), gris-vert, mat, devenant vert vif au contact de
l’eau.
Photosymbiote :
algue verte (autre que trentépohlia).
Chimie : disque des apothécies K+ pourpre ; thalle K-.
Apothécies : petites 0,2-0,4(0,6) mm, nombreuses, groupées en
amas, arrondies ou angulaires, déformées par compression mutuelle, à
disque au début concave, puis plan et enfin légèrement convexe, jaune
orangé, non pruineux, avec un rebord propre bien visible, un peu plus
plus clair, persistant, et un rebord thallin gris verdâtre, bien visible
chez les jeunes sujets mais disparaissant rapidement.
Pycnides immergées dans le thalle,
peu visibles, formant de petites taches jaune orangé à la surface du
thalle.
Épithécium orange jaune.
Hypothécium incolore.
Hyménium (65-75 µm) incolore, sans
inclusions cristallines ni gouttelettes d’huile.
Spores polariloculaires, étroites,
certaines réniformes, incolores, par huit, de 12-14 x 4,5-5 µm avec un
épaississement équatorial de 3,5-4(6) µm.
Paraphyses minces (1-1,5 µm à la
base) et souvent ramifiées au sommet, les cellules apicales étant plus
larges (2-4 µm).
Pycnidiospores ellipsoïdales de
2,5-3 x 1-1,5 µm.
Écologie, répartition :
Corticole ou lignicole. Sur les tiges mortes ou les troncs de vieux
buissons de Suaeda vera (soude vraie) ou de Sarcocornia
fruticosa (salicorne en buisson) poussant sur des sols sablonneux et
riches en sel, au bord de mer, au-delà des hautes marées, ou au bord des
zones de marais vaseux côtiers. Côtes de l’Atlantique nord.
Connu en Angleterre, ou il a été hâtivement considéré
comme endémique des îles Britanniques (Smith et al. 2009), il vient
d’être trouvé pour la première fois en France par Yann Quelen,
Marine Davoust et Jean-Yves Monnat
en Bretagne. (À rechercher sur la côte atlantique dans les milieux
favorables, estuaires, prés salés, marais salants).
Étymologie : suaedae
vient du latin « suaeda » = soude et du suffixe latin « ae » = qui
indique l’origine. Ce lichen pousse sur la Soude vraie ou Suéda
fruticuleux (Suaeda vera Forssk. ex J.F. Gmel.).
Remarques :
- Confusion facile avec Athallia pyracea et
surtout avec A. cerinelloides et A. skii.
- Cerothallia luteoalba a des spores presque de
mêmes dimensions (9-15 x 4-6 µm) mais à épaississement équatorial très
court d’environ de 0,5-1,5 µm de longueur.
- Caloplaca cerina a des apothécies de jaune
cireux à gris plombé, avec un bord thallin gris plus ou moins foncé
persistant et un épaississement équatorial très long (5-9 µm), égal à la
moitié de la longueur de la spore.
- Athallia cerinella a des apothécies jaune
ochracé ou jaune cireux, avec un rebord propre plus clair et un rebord
thallin grisâtre, et surtout des spores par 12-16 (rarement 8), de 8-12
x 5-7 µm avec un épaississement équatorial de 3-5 µm de longueur.
Bibliographie :
Gilbert O. L., 2001 – The lichen flora
of coastal saline lagoons in England. The Lichenologist 33 (5) :
409 - 417 (p.416).
Roux C. et coll., 2014 - Catalogue des lichens de
France, pages 253 et 254.
Roux C., 2013 – Clé des Caloplaca. Version
provisoire (v.10 – 24.01.2013), inédit, 118p.
(p.115, n° 158b).
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2014(1)
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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