Ascomycota -
Ostropomycetideae -
Ostropales - Hymeneliaceae
Genre
: Hymenelia
vient du grec «hymen» = membrane, hymen
Espèce
: coerulea vient
du latin «coerul» ou mieux «caerul» = bleu ciel
Synonymes
: Aspicilia coerulea
(DC.) Dalla Torre et Sarnth., Hymenelia
hiascens A. Massal., Hymenelia prevostii var.
coerulescens Kremp., Lecanora coerulea (DC.) Nyl.,
Lecanora pseudocoerulea Zahlbr., Manzonia cantiana Garov.,
Verrucaria coerulea DC.
Observation à la loupe : Thalle crustacé,
non lobé au pourtour, mais assez bien délimité, endolithique,
continu ou très légèrement fendillé, bleu clair à l'état sec et
d'un beau bleu azur à l'état humide. Apothécies petites
(0,2-0,4 mm), bleu noir, non pruineuses, enfoncées dans le thalle et
la roche, rapidement immarginées. Thalle à algue protococcoïde.
Observation au microscope : Épithécium bleu.
Spores largement ellipsoïdales, presque subglobuleuses, incolores, par
huit, de 6-15 x 5-11 µm.
Réactions
chimiques : K- (thalle), C- (thalle),
KC- (thalle)
N+ pourpre (épithécium et
parties bleues du thalle) / I- (asque)
Récoltes : Herb.JMS N° 1985
(don de André Bochaton)
- Date : 30.06.05 Lieu
: Le mont Tendre, Jura suisse Alt. : 1670 m.
- Écologie, répartition :
Saxicole, calcicole. Sur des dalles verticales ou inclinées, de
calcaires très cohérents et compacts, exposées, notamment à la pluie,
non ou peu ensoleillées mais bien éclairées. Il y forme de grandes
tâches bleues, de l'étage supraméditerranéen supérieur à l'étage alpin.
Fréquent.
- Support : Sur un morceau
de roche calcaire très cohérente et compacte.
- Sociologie : Hymenelia
coerulea fait partie de l'alliance Hymenelion coeruleae
représentée par deux asssociations :
- l'Arthopyrenietum saxicolae
(de l'étage supraméditerranéen supérieur à l'étage montagnard supérieur)
dans laquelle on le trouve en compagnie de Verrucaria dufourii,
Thelidium decipiens, Polyblastia singularis, Naetrocymba saxicola (=
Arthopyrenia saxicola), Caloplaca nubigena var. keissleri,
Opegrapha dolomitica, Rhizocarpon umbilicatum var. reagens ;
-
l'Eiglerietum homalomorphae (= Lecideetum cavatulae
aux étages subalpin supérieur et surtout alpin), où il est associé à
Eiglera homalomorpha (= Lecidea cavatula), Hymenelia melanocarpa,
Poeltinula cacuminum, Polysporina cyclocarpa, Farnoldia jurana subsp.
bicincta.
Remarques
: Tous les autres Hymenelia ont
un thalle non bleu. La seule espèce française à l'épithécium N+
(pourpre) est H. melanocarpa (= Ionaspis cyrtaspis) dont le
thalle rose pâle contient un Trentepohlia. Hymenelia epulotica
(phycotype prevostii) a des spores beaucoup plus grandes, de
14-22 x 9-11 µm.
Bibliographie :
Boissière J. C. et Montavont J.
P., 1995 - Bull. Ass. fr. Lichénologie, 20(1) : 3 - 10 (p. 3)
Cabi Bioscience Databases - ISF
Species fungorum - http://www.indexfungorum.org
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Illustrita determinlibro. Bull. Soc.
bot. Centre-Ouest,
n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan,
893 p. (p. 382, n° 1).
Nimis P. L. et
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Roux C. et coll., 2008 -
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(p. 350).
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- Flore et végétation des lichens et champignons lichénicoles non
lichénisés du massif de la Sainte-Baume (Var, Provence, France).
Bull. Soc. linn. Provence,
53:123 - 150 (p. 133).
Wirth V., 1995
- Die Flechten Baden-Württembergs (tome 1).
Ulmer, Stuttgart, 1006 p. (p. 420)
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL n°33(2) - 2008
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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