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Ascomycota - Arthoniomycetideae -
Arthoniales - Roccellaceae
Thalle
: crustacé, épiphléode,
0,1-1,5 mm d'épaisseur,
non lobé au pourtour mais pouvant
être franchement bien délimité, gris blanchâtre,
souvent un peu jaunâtre ou verdâtre, continu ou fendillé, dépourvu de soralies,
entouré d'un hypothalle blanc jusqu'à noir.
Cortex dépourvu de cristaux, médulle crayeuse excepté près du substrat.
Photosymbiote :
algue du genre
Trentepohlia.
Chimie :
cortex et disque de l'apothécie C+ rouge, médulle C- ;
cortex et médulle et K-, KC-,
P-.
Apothécies
:
thalle toujours fertile,
apothécies de 0,8-3 mm de Ø, simples, saillantes, sessiles et à base
constrictée, souvent regroupées au centre du thalle, avec disque
noir sous une épaisse pruinosité blanchâtre,
presque fermé au début, ensuite
étalé ; rebord thallin
épais, entier jusqu'à lobé, concolore au thalle et rebord propre mince
ou peu visible..
Épithécium brun-noir ; hypothécium brun sombre
jusqu'à noir carbonacé.
Paraphyses très longues et très
fines (1 µm d’épaisseur).
Spores ± courbes, la plupart de 21-26 x 4-5,5 µm, munies de 3
cloisons,
hyalines,
avec habituellement un sommet plus
pointu que l’autre.
Habitat :
espèce corticole principalement mais parfois saxicole, calcicole, sur
les troncs et branches d’arbres tels que Ficus carica, Ceratonia
siliqua, Rosmarinus officinalis, Juniperus phoenica, Pinus halepensis,
Pinus pinea, Pistacia lentiscus, Quercus ilex, etc. Dans des
stations à air ambiant humide mais chaud, exposées à tous les temps, pas
directement au soleil, parfois à l’ombre.
Étage thermoméditerranéen assez
près de la mer.
Espèce rare, patrimoniale
d'intérêt national, en danger critique d'extinction.
Étymologie : Dirina vient du grec « rhinos »
= bouclier ; ceratoniae = du caroubier, vient du
grec ancien « ceratia » = petite corne (espèce fréquente sur le
caroubier).
Synonymes : Dirina repanda Fr. [non auct.], Lecania
ceratoniae (Ach.) Stizenb., Lecanora ceratoniae Ach.,
Lecanora repanda f. corticola Harm., Parmelia ceratoniae
(Ach.) Spreng.
Remarque :
les individus saxicoles de
Dirina ceratoniae
peuvent être aisément confondus avec Dirina massiliensis ; les
hyphes de la médulle près du substrat sont habituellement plus ou moins
lâches chez ceratoniae ; elles sont byssoïdes c'est-à-dire
cotonneuses chez massiliensis.
Bibliographie :
- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta
Eŭropo. p. 357.
- Roux C. et coll., 2014 - Catalogue des lichens de
France. pages 414 et 416.
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2018-1
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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