Ascomycota - Lecanoromycete - Lecanorales - Cladoniaceae
 

Thalle primaire : très prépondérant et souvent  seules présentes, formées de squamules persistantes, allongées, fragiles (6 - 25 x 2 - 4 mm), très découpées en lobes, peu crénelées, dressées et le plus souvent enroulées, surtout par temps sec.  Face supérieure gris glauque à brun-olive assez foncé lisse, liseré de brun-noir, presque luisant.  On voit surtout la face inférieure des squamules blanches, très finement arachnoide, mates, nuancées de pourpre ou gris-pourpre lorsque très exposées..

Podétions : plus ou moins rares (5 – 20 x 1- 2 mm), ne formant pas de scyphe mais s'évasant au sommet en branches courtes, obtus.  Une ouverture, ressemblant à une fissure, part entre les branches disposées en éventail et descend plus ou moins bas sur la podétion.  De courtes ramifications sont terminées par des apothécies brun foncé.  Sans squamules ou celles-ci à peine ébauchées et épaisses.  Cortex lisse ou bosselé marbré, presque aréolé de la même teinte que le cortex supérieur des squamules.

Pycnides sur les squamules du thalle primaire ou à leur bord, contenant une gelée incolore. 

Chimie : Six chémotypes différents  (2 ou 3 ?) semblent possibles en France.  

I. K+ jaune, P-, KC, C-, UV- (atranorine).

II. K+ jaune, P-, KC-, C-, UV-  (atranorine, acide protolichesterinique, éventuellement zéorine), le plus fréquent. 

III. K+ jaune P+ rouge, KC-, C-, UV- (atranorine, acide protolichesterinique, acide fumarprotocétrarique) plus rare. 

IV. K+ jaune, P+ rouge, KC-, C-, UV- (atranorine, acide fumarprotocétrarique) plus rare. 

V. K-, P+ rouge, KC-, C-, UV- (acide fumarprotocétrarique, zéorine).

VI. K-, P+ rouge, KC-, C, UV- (acide fumarprotocétrarique, acide protolichesterinique).

Écologie : Sur le sol nu, acide, la mousse, les rochers acides, dans les pelouses ensoleillées, les dunes fixées, héliophile.  N'est sans doute présent en France que dans les Alpes-Maritimes et le Var.

Risque de confusion avec le C. firma que l'on distingue par ses cils noirs (peu fréquents), sa réaction toujours P+ rouge et l'existence peu probable de podétions.  Les podétions fendus latéralement ne sont pas sans rappeler ceux du C. turgida et C. corsicana dont cette espèce est à rapprocher.