Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Thalle : crustacé,
épilithique, non lobé au pourtour, fendillé-aréolé, au début
blanc-grisâtre puis devenant brun foncé-noirâtre, peu épais.
Photosymbiote :
algue verte (autre que trentépohlia).
Réactions chimiques :
épithécium et cortex de l’excipulum K+ violet clair ; médulle du thalle
surtout en dessous de l’apothécie C+ rouge carmin instantané et fugace ;
épithécium et cortex de l’excipulum N+ légèrement violet.
Apothécies : (0,1-0,5
mm de diamètre) à disque plan puis légèrement convexe, de brun foncé
à noir, à rebord propre concolore au disque et à large rebord
thallin tendant à disparaître plus ou moins à la fin et dont la
couleur évolue comme celle du thalle.
Épithécium brun. Rebord
thallin rempli par les cellules du photosymbiote (algue verte). Hyménium
non inspergé et sans cristaux. Paraphyses en majorité simples, de 1,5-2
µm d’épaisseur à la base et de 3,5-5 µm de largeur au sommet, certaines
pouvant être ramifiées. Spores polariloculaires,
incolores, par huit, de 8-13 × 4-8 µm avec un épaississement équatorial
de 5-7 (7,5) µm de long plus ou moins compris entre le tiers et la
moitié de la longueur de la spore.
Écologie,
répartition : espèce
saxicole, calcifuge.
Sur des pierres sur le sol ou bien sur des parois inclinées ou
horizontales de roches silicatées, dans des stations non protégées des
pluies, ensoleillées et à atmosphère sèche. Très rare. Étage
mésoméditerranéen dans le midi de la France.
Étymologie : Caloplaca vient du grec «
calo » = beau et du grec « placa » = plaque ; cravensis
vient du latin « cravus* » = Crau (plaine de) et du
suffixe latin « ensis » = indiquant l’origine du lieu (de la
Crau).
* le mot latin « cravus » venant lui-même du celte « crag » signifiant «
pierre, rocher » d’où la Crau, plaine de pierres et de cailloux
provenant de l’ancien lit de la Durance.
Récolte : Herb. J. Valance n° 382 (B4-5)
(leg.Jacques Valance, dét. Claude Roux).
- Date : 15.01.16 Lieu : 83140 Six-Fours-les-Plages, cap
Sicié. Alt. : 250 m.
- Support du spécimen : sur un petit caillou de roche silicatée,
sur le sol.
Remarques :
Caloplaca cravensis
a été découvert pour la première fois en 1965 par Georges Clauzade dans
la plaine de la Crau, commune d’Arles, au mas d’Icard à une altitude de
10 m.
Parmi les Caloplaca du groupe des Pyrenodesmia
à thalle et apothécies plus ou moins noirs, Caloplaca cravensis
est le seul à posséder de l’acide gyrophorique et à avoir une médulle
qui réagit C+ rouge. Caloplaca concinerascens, très proche, a le
rebord thallin de l’apothécie qui disparait rapidement et
l’épaississement équatorial plus petit, de 3-5 µm de long.
Bibliographie
Clauzade G. et Roux C., 1985. Likenoj de Okcidenta Eŭropo.
Ilustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest, n° spéc. 7,
S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan,
893 p. (p. 229, n° 9).
Roux Cl., 2015. Clé des Caloplaca. v14d.
du 18.08.2016 – inédit (p. 12 n° 5).
Roux C. et coll., 2017. Catalogue des lichens et
champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e éd. A.F.L.
édit. Fontainebleau, 1581 p. 2 tomes (p. 186).
Wunder H., 1974. Schwarzfrűchtige,
saxicole sippen der gattung Caloplaca (Lichenes,
Teloschistaceae) in Mitteleuropa, dem mittelmeergebiet und
vorderasien. Bibliotheca Lichenologica
3: 1-186 (p. 126-128).
Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne
Reproduction partielle de l'une des 18 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2017-1
par Jean-Michel Sussey |
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