Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 

Caloplaca coccinea (Müll. Arg.) Poelt = Blastenia arnoldiana = Caloplaca flammea

Photos Françoise Guilloux et Jean-Michel Sussey - Textes de Jean-Michel Sussey
 Session AFL 2014 -
Jausiers, faux col de Restefond,  2700 m - Alpes-de-Haute-Provence - (04) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Teloschistales - Teloschistaceae
 

Thalle : crustacé, très mince, non lobé au pourtour mais assez bien délimité, endolithique ou faiblement épilithique, continu, rarement légèrement fendillé par places, lisse ou légèrement pulvérulent en surface, rose ou blanchâtre par endroits, peu distinct lorsque blanchâtre.

Photosymbiote : algue verte.

Chimie : cortex K+ rouge pourpre ou parfois K-.

Apothécies : 0,2-1 mm de Ø, rouge écarlate, immergées dans le thalle puis saillantes, à disque plan ou légèrement convexe, écarlates, avec un rebord propre mince ou un peu épais, à peine saillant, à peine plus clair que le disque et tendant à disparaître à la fin.

Épithécium orangé. Hypothécium incolore.

Spores polariloculaires, ellipsoïdales, incolores, par huit, de 8-12 x 3-7 µm avec un épaississement équatorial de 2-4 µm de longueur. Paraphyses non ou très peu ramifiées au sommet, à diamètre de 1,5-2 µm à la base et de 3-6,5 µm au sommet.

Écologie, répartition : Saxicole, calcicole. Sur les parois et les sommets de rochers de roches très fortement calcaires, très cohérentes, exposés à tous les temps mais peu au soleil. Étages subalpin, alpin et nival. Assez commun dans les Alpes (y compris mont Ventoux), existe aussi dans le Jura (Le Reculet) et les Pyrénées (Aude).

 

Étymologie : Caloplaca vient du grec « calo » = beau et du grec « placa » = plaque ; coccinea vient du latin « coccineus » = écarlate (allusion à la couleur écarlate des apothécies).

 

Remarques :

Caloplaca ochracea a un thalle variant du blanchâtre (stations très ombragées) au jaune, épilithique, mieux délimité, avec des apothécies saillantes ocre jaune ou orangées et des spores caractéristiques à quatre logettes.

Caloplaca nubigena presque toujours parasite de Clauzadea immersa a un thalle variant du blanchâtre au jaune ochracé et des apothécies orangées non saillantes.

 

Bibligraphie :

- Le likenoj de G. Clauzade et C. Roux, 1985, page 252.

- Catalogue des lichens de France, de C. Roux et coll., 2014, pages 204-207.

- Roux C., 2014. Clé des Caloplaca. Version provisoire (v.12 – 10.11.2014), inédit, 121p. (p. 71, n° 85).

 

 

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