Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 

Candelariella reflexa (Nyl.) Lettau

Photos 1 et 2 Jean-Pierre Gavériaux - sur peuplier - Nécropole Nationale de Lorette (Pas-de-Calais - 62)
Photos 3 à  5 Jean-Michel Sussey -
15/02/1998 - écorce de noyer - St-Genis-Pouilly, alt. : 460 m - Ain - (01) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Candelariales - Candelariaceae
 

Thalle : crustacé non lobé au pourtour, bien visible, formé de squamules minuscules (0,1-0,2 mm mais parfois jusque 1 mm) juxtaposées, aplaties, et irrégulièrement lobées avec des soralies jaunes, groupées au centre, devenant rapidement pulvérulentes par le développement de sorédies (squamules soralifères), jaune à jaune verdâtre ; les soralies sont subsphériques et jaune vif, de 0,05-0,07 mm de Ø, souvent coalescentes et recouvrant toute la surface des squamules / ou bien thalle constitué uniquement de minuscules granules jaunes, agglomérés les uns aux autres et formant une croûte lépreuse.

Chimie : thalle et apothécies R- ; tholus I + bleu.

Apothécies : souvent absentes ; 0,5-1 mm de Ø, à disque plan au début puis convexe, jaune vitellin, avec un rebord mince, lisse ou partiellement sorédié, concolore au disque, tendant à disparaître à la fin. Paraphyses cylindriques, certaines ramifiées dans leur partie supérieure, apparaissant bien parallèles entre elles.

Asques claviformes, octosporés.

Spores de 10-17 x 4,5-5,5 µm., ellipsoïdales, simples, légèrement incurvées, incolores.

Pycnidiospores oblongues ou ellipsoïdales, petites, d’environ 3 x 1,5 µm.

 

Habitat : sur écorce (épiphléode), rarement sur bois (lignicole) ; commun sur les arbres riches en éléments azotés et situés à l’ombre ; en particulier sur saules, peuplier… à la base des troncs recevant les urines des chiens à condition que la pollution ne soit pas trop forte. Commun. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage montagnard dans des stations bien éclairées et ensoleillées mais bien arrosées par les pluies.

 

Étymologie : Candelariella vient du latin «candelar» = chandelle et du suffixe «ella» = diminutif de couleur (en rapport avec la couleur de cire souvent luisante par temps sec) ;  reflexa vient du latin «reflex» = retourné, récurvé.

Synonymes : Caloplaca reflexa (Nyl.) Flagey, Candelaria reflexa (Nyl.) Arnold, Candelariella sorediosa Poelt et Redali, Gyalolechia reflexa (Nyl.) Dalla Torre et Sarnth., Lecanora reflexa (Nyl.) Nyl., Lecanora vitellina var. reflexa Nyl.

 

Remarques :

- Candelaria concolor a un thalle plus jaune, foliacé, en forme de mains ou palmes digitées, formé de petits lobes redressés, avec au bout, des sorédies ; cosmopolite mais surtout corticole dans des stations riches en nitrates sur divers types de substrats, mais surtout corticole ; apothécies rares.

- Candelariella xanthostigma d’aspect granuleux pulvérulent, est constitué de granulations plus petites (0,01-0,05 mm) dépourvus de sorédies (pas de squamules aplaties), il se développe en l’absence d’apports azotés.

- Candelariella vitellina a un thalle granuleux, massif, bien développé ; apothécies nombreuses, assez grosses, avec un rebord thallin entier, crénelé, granuleux, jaune sale ; sur divers types de substrats, mais surtout saxicole calcifuge et nitrophile.

- Caloplaca citrina est morphologiquement assez proche mais il est K+ rouge.

 

Textes tirés de l'une des 12 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2011_2 par Jean-Michel Sussey

 

 


 

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