Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Genre
: Bryoplaca
vient du grec “Bruon” =
mousse, du grec “placa” = plaque.
Espèce :
sinapisperma
vient du grec “sinap” = moutarde et du
grec “sperm” = semence.
Observation à
la loupe : Thalle
crustacé, granuleux, non lobé au pourtour, de
couleur gris blanchâtre jusqu'à gris foncé, bien
visible mais quelquefois peu développé.
Apothécies petites (0,2-0,8 mm), en
général en masse, au début avec un disque
plan, un rebord propre mince et un rebord
lécanorin plus ou moins crénelé, puis
devenant très convexes et immarginées à la fin,
de rouge ferrugineux plus ou moins foncé
jusqu’à brun noirâtre.
Observation au
microscope :
Spores polariloculaires, incolores, largement
ellipsoïdales, par huit, de 12-23 x 6-12 µm,
avec un épaississement équatorial de 4 à 6 µm de
longueur, compris entre le 1/4 et le 1/3
de la longueur de la spore. Les
paraphyses sont minces, bien distinctes les unes
des autres et quelques unes, peu nombreuses,
sont ramifiées au sommet (voir photo 2 - montage
dans le bleu coton lactophénolé).
Réactions
chimiques :
apothécies K + pourpre, thalle K-,
KC-, P-.
Récolte
: Herb.JMS N° 1520
- Date : 01.07.91 -
Lieu : 74570 Thorens Glières - Pas-du-Roc -
Alt. : 1350 m.
Écologie, répartition : Muscicole
et humicole. Sur sous-sols sablonneux ou
roches plus ou moins calcaires. En France çà et
là dans les Alpes et les Pyrénées au dessus de
1300 m.
- Support : sur débris
végétaux et mousses.
Remarques :
Se trouve souvent sur
des mousses en train de mourir dans des
anfractuosités de rochers calcaires. Le thalle
les recouvre complètement et leur forme comme
une carapace gris blanchâtre.
On peut le confondre facilement
avec Caloplaca cinnamomea (C.
ammiospila), mais ce dernier possède
des apothécies plus grandes (0,8-1,5 mm) qui
sont pourvues d'un rebord plus ou moins
persistant et légèrement plus clair que le
disque qui est très longtemps plan et légèrement
convexe sur le tard. Enfin sur le plan
microscopique, les spores sont un peu plus
petites de 13-17 x 6-8 µm avec un épaississement
équatorial d'une longueur sensiblement
identique.
Précision de Claude Roux :
Les espèces du
genre Bryoplaca
sont morphologiquement proches
des Blastenia mais ils sont terricoles et
leur épaississement équatorial est court.
Bibliographie
:
- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p. et suppl. (à
paraître).
- Roux C., 2014. Clé des
Caloplaca. Version provisoire (v.12 – 10.11.2014), inédit, 121p.
-
Pier Luigi Nimis, Jan Vondrák, octobre 2021. Clés des lichens d'Italie,
Crustose Teloschistaceae.
Italic 6.0 The information
system on italian lichens :
http://italic.units.it/?procedure=idkeys
Wirth V., 1995 -
Die Flechten Baden-Württembergs (tome 1).
Ulmer édit., Stuttgart, 1006 p.
Cette
espèce a fait l'objet d'uns fiche détaillée publiée
par Jean-Michel Sussey
dans le bulletin AFL 2005_1. |