Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Thalle : crustacé,
non lobé au pourtour, granuleux, fissuré, gris blanchâtre
ou grisâtre
Photosymbiote :
algue verte (autre que trentépohlia).
Réactions chimiques :
apothécies K+ pourpre, thalle K-.
Apothécies :
(0,5-1,5 mm) nombreuses, à disque restant
longtemps plan, rouge ferrugineux, tendant à la fin à
devenir convexe et noirâtre avec un rebord propre un peu plus
clair que le disque, persistant, et un rebord thallin peu ou pas visible
de dessus mais visible latéralement ou sur coupe.
Épithécium ferrugineux. Hypothécium incolore. Spores
polariloculaires, incolores, par huit, de 13-17 × 6-9 µm avec un
épaississement équatorial de 3-7 µm de longueur, dimensions comprises
entre le quart et la moitié de la longueur de la spore.
Habitat :
espèce muscicole, détriticole, parfois lignicole (bois
plus ou moins décomposé), colonisant les mousses sur le sol plus ou
moins calcaire ou dans les anfractuosités de roches calcaires, dans des
stations exposées à tous les temps. Assez commun. Étages montagnard
supérieur, subalpin et alpin.
Étymologie : Blastenia vient du grec de « blasto »
= bouton, bourgeon et du suffixe « ius » = qui indique une ressemblance
(apothécies en forme de bouton) ; ammiospila
vient du grec « ammos » = sable et « pil » = boule
(allusion à la forme bombée du thalle).
Récolte correspondant aux photos 2-3 : Herb. J.M.S. N° 2909
(leg. et dét. D. et O. Gonnet, conf. J.-M. Sussey) ; 04.03.11 ; 73480
Lanslebourg – Mont-Cenis, Tour du lac. Alt : 2000 m. Sur une
mousse sur le sol.
Remarques :
On peut le confondre facilement avec Bryoplaca
sinapisperma qui a des apothécies plus petites
(0,2-0,8 mm de diamètre) plus rouge ferrugineux foncé, devenant très
rapidement convexes, à rebord propre très fin et à
spores plus grandes, de 12-23 × 6-12 µm, à épaississement
équatorial plus court, de 2,5-4 µm de longueur.
Précisions de Claude Roux :
Le genre Blastenia correspond à l’ancien groupe de
Caloplaca ferruginea ; inclut des espèces corticoles et
saxicoles-calcifuges dont les spores ont un épaississement équatorial
long (à l’exception de B. ammiospila, terricole et à
épaississement équatorial court) ; thalle réduit, ordinairement sans
anthraquinone ; apothécies biatorines à anthraquinones (très peu dans le
gr. de B. hungarica).
Bibliographie
- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p. et suppl. (à
paraître).
- Roux C., 2014. Clé des
Caloplaca. Version provisoire (v.12 – 10.11.2014), inédit, 121p. (p.
65 et 66).
-
Pier Luigi Nimis, Jan Vondrák, octobre 2021. Clés des lichens d'Italie,
Crustose Teloschistaceae.
Italic 6.0 The information
system on italian lichens :
http://italic.units.it/?procedure=idkeys
-
Van Haluwyn C., Asta J., Boissière J. C., Clerc P. et
Gavériaux J. P., 2012 – Guide des lichens de France. Lichens des sols.
Belin édit., Paris, 224 p. (p. 116).
- Wirth V., Hauck M. et Schultz M.,
2013. Die Flechten Deutschlands (tome 1). Ulmer édit., Stuttgart,
1244 p. (p. 267 et 291).
Reproduction partielle de l'une des 18 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2017-1
par Jean-Michel Sussey |
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