Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 

Toninia rosulata (Anzi) H. Olivier
= Biatorina rosulata = Lecidea rosulata = Thalloidima rosulatum = Toninia melanocarpizans

Photos 1-4 et texte de Jean-Michel Sussey - 24/07/2012 - Désert de Platé (Flaine), 2500 m - Haute-Savoie - (74) -
Photo 5 Danièle et Olivier Gonnet -14/9/2015 - Flaines, les grandes platières - Haute-Savoie - (74) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Ramalinaceae

 

Thalle : squamuleux, plus ou moins distinctement lobé au pourtour, ayant plus ou moins la forme d’une rosette. Squamules épaisses, d’abord convexes puis aplaties, rugueuses, gris blanchâtre, densément recouvertes par une pruine granuleuse et sillonnées par de petites fentes. Face inférieure de brun pâle à noire.

Chimie : cortex et médulle K-, C-, KC-, P- ; épithécium K+ violet, N+ violet, tholus I+ bleu

Apothécies : 0,5-4 mm, arrondies ou flexueuses, souvent confluentes et de ce fait déformées par compression, à disque concave puis plan ou légèrement convexe, lisses, noires, non ou très peu pruineuses, à rebord propre plus ou moins persistant.

Épithécium gris brun verdâtre. Hypothécium incolore ou brun très pale.

Hyménium incolore.

Spores fusiformes, à une cloison, incolores, par huit, de 14-22 x 3-5 µm.

Paraphyses cohérentes, anastomosées, avec une cellule apicale nettement plus large que les autres.

Habitat :

Écologie, répartition : Terricole ou muscicole. Sur les poussières et les mousses poussant dans les fentes de rochers de calcaire dur (lapiaz) dans des stations aérées, humides, aussi bien soumises à la pluie et à la neige qu’exposées au soleil. Peu commun. Étages montagnard et surtout subalpin et alpin. Souvent associé à des cyanobactéries ou à des lichens à cyanobactéries lorsque jeune.

- Support du spécimen : Sur de la mousse dans une fente d’un lapiaz calcaire, sur le coté gauche de la piste de ski démarrant à gauche de la gare supérieure du télécabine.

Observation à la loupe : Thalle  Apothécies

 

Étymologie : Toninia en hommage à Carlo Tonini (1803-1877) pharmacien à Vérone (Italie) et ami d’Abramo Bartolommeo Massalongo auteur du genre Toninia (1852) ;  rosulata vient du latin « rosula » = petite rose.

 

Remarques :

Toninia alutacea saxicole-calcicole, a des spores beaucoup plus grandes (20-40 x 3-5 µm) à 1-3 cloisons.

- Toninia diffracta saxicole-calcicole a un thalle mal délimité.

Toninia sedifolia a des squamules globuleuses ou vésiculeuses et des apothécies pruineuses.

 

Bibliographie

Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 752, n° 4).

Nimis P.L. et Martellos S., 2004 - Keys to the lichens of Italy. I. Terricolous species. Goliardiche édit., Trieste, 341 p. (p. 141, n° 65).

Ozenda P. et Clauzade G., 1970 - Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p. 416, n° 1058).

Roux C. et coll., 2013 - Catalogue des lichens de France. p. 1179 et 1180.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2013(2)

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 


 

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