Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 
 

Thalloidima candidum (Weber) A. Massal.

Texte et photos (1) J.-P. Gavériaux et (2) Olivier Gonnet - rocher calcaire fissuré - session AFL 2005 - Lozère - (48) -
Texte et photos 3-7 Jean-Michel Sussey - 13/09/2000 - Thorens-Glières, plaine de Dran - Haute-Savoie - (74) -
Sur une paroi verticale exposée au sud-ouest, dans une fente de rocher, alt. 1500 m


 

Ascomycota - Lecanoromycetidae - Lecanorales - Ramalinaceae

 

Syn. Biatora candida (Weber) Hepp, Biatorina candida (Weber) Jatta, Diphloeis candida (Weber) Clem., Lecidea candida (Weber) Ach., Lepidoma candidum (Weber) Grey, Lichen candidus Weber, Patellaria candida (Weber) Hoffm., Placodium candidum (Weber) Link, Psora candida (Weber) Hoffm., Skolekites candidus (Weber) Norman, Toninia candida (Weber) Th. Fr. 

 

Thalle : squamuleux, 1-5 cm, ± lobé au pourtour, presque en rosette,  très blanc, à surface crayeuse ou farineuse, Squamules (1-4 mm) très finement rugueuses, tendant à devenir brun ± plombé sous l'action de l'eau. Thalle clairement délimité, non dispersé, avec squamules périphériques allongées radialement. 

Photosymbiote : algue verte autre que trentépohlia.

Chimie : Thalle R- ; épithécium K+ violet et N+ violet.

Apothécies : 0,5-4 mm de Ø, à pruinosité épaisse et bleuâtre, souvent rapprochées et ± confluentes, à disque plan ou convexe et rebord mince, habituellement un peu sinueux et persistant ; épithécium, hypothécium et excipulum bruns ; paraphyses très cohérentes. Spores hyalines, 14-26 x 3-5 µm, uniseptées, fusiformes. 

Habitat : Saxicole, calcicole ou muscicole. Sur les parois (verticales, inclinées, horizontales) ou dans les fentes de rochers de calcaire compact soumis à de faibles écoulements d’eau après la pluie ou à la fonte des neiges, dans des stations bien éclairées ou non, à l’air ambiant plus ou moins humide. Commun dans les régions tempérées et froides. De l’étage mésoméditerranéen supérieur à l’étage alpin. 

Espèce commune sur sols calcaires.

 

Remarques 

- Chez Thalloidima diffractum le thalle est mal délimité, un peu dispersé, non lobé au pourtour et se développe sur roches détritiques et sur la terre (surtout dans les fentes de rochers).

- Chez Thalloidima alutaceum les squamules sont plus petites (0,5-2 mm) et très rugueuses et les spores plus grandes.

- Thalloidima candidum est très souvent associé à des lichens squamuleux tels que Squamarina gypsacea, Romjularia lurida, ansi qu’à des lichens gélatineux à cyanobactéries comme Lathagrium cristatum, Enchylium tenax ou Synalissa ramulosa (avec lesquels ils ont des échanges trophiques : cyanotrophie). Ils forment ensemble l’association du Toninietum candidae.

 

Étymologie : Thalloidima vient du grec « thallos » = jeune pousse, thalle et du grec « oidema » = tumeur (allusion à l’aspect général du thalle qui ressemble à une tumeur, une croûte) / candidum vient du latin «candidum » = blanc éclatant (en rapport avec sa couleur).

 

Bibliographie

- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.

- Wirth et all., 2013, Die Flechten Deutschlands, 1243 p.

- Asta J., Van Haluwyn C. et M. Bertrand, 2016. Guide des lichens de France, lichens des roches, éditions Belin, 384 p. 

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2021-1

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 


 

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