Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
Lobes à bords révolutés
membrane en coupe tranversale ▲ /  ▼ cellules papilleuses de la membrane

Sticta fuliginoides Magain et Sérus.

Photos Pascal Peuch 7/7/2021 - Bois de Métourat, alt. 1400 m, PN des Pyrénées - Pyrénées-Atlantiques - (64) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Peltigerales - Peltigeraceae

 

Thalle : foliacé ne dépassant pas 5 cm de large, lobes arrondis, brun foncé, en forme de vase (ou de trompette), à marge révolutée, avec de nombreuses isidies laminales cylindriques devenant coralloïdes. Face inférieure brunâtre, avec quelques isidies éparses, munie de cyphelles dont la membrane présente des cellules munies de papilles (bien visibles au microscope sur des exemplaires plutôt frais). Odeur de poisson à l'état humide.

Photosymbiote : cyanobactérie (Nostoc).

Chimie : R-.

Apothécies : absentes.

Habitat d'après Claude Roux et coll. : corticole (surtout sur le tronc de vieux feuillus ou de conifères) ou saxicole-calcifuge, souvent parmi ou sur des mousses, principalement dans de vieilles forêts humides, acidophile ou subneutrophile, très aérohygrophile, substratohygrophile, astégophile, de modérément sciaphile à photophile mais non héliophile, non nitrophile. Étages collinéen et montagnard. Ombroclimats humide et hyperhumide.

Espèce très rare, seulement quelques stations en France.

 

Remarques : chez Sticta ciliata, dont les cellules de la membrane des cyphelles possède également des cellules avec des papilles), les apothécies sont généralement présentes  et la marge des lobes est involutée.

 

Bibliographie

- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.

- Van Haluwyn C., J. Asta et JP Gavériaux, 2022. Guide des lichens de France, lichens des arbres, éditions Belin, 295p. Édition revue et augmentée.

- MAGAIN N., SÉRUSIAUX E. Mycol Progress, 2015. Dismantling the treasured flagship lichen Sticta fuliginosa (Peltigerales) into four species in Western Europe. Mycol Progress 14:97, 33 pages. PDF : http://hdl.handle.net/2268/186416 

 

 

 

 

Petite clé simplifiée des principales espèces du genre Sticta (JP Gavériaux)

(clé réalisée à partir de la publication de Magain et Sérussiaux)

 

Thalle foliacé peu adhérant au substrat, à face inférieure tomenteuse avec des cyphelles dispersées ; à lobes ± arrondis.

Photosymbiotes : Cyanobactéries (Nostoc) chez les espèces européennes sauf Sticta canariensis qui présente une forme à algues vertes.

Apothécies lécanorines, sessiles, très rares ou absentes.

Asques fissituniqués, octosporés de type Peltigera ; spores incolores à brunes, septées.

Pycnides à paroi brun-rouge au niveau de l’ostiole, plus pâles en dessous.

Diffèrent des Lobaria et des Cyphellaria par présence de cyphelles à la face inférieure.

Pas de réactions chimiques caractéristiques.

Quelques espèces possèdent de la triméthylamine qui leur donne une odeur de poisson.

La plupart des espèces sont localisées dans des vieilles forêts, humides et ombragées ; elles sont très sensibles à la pollution de l’air.

 

Sticta fuliginosa s.l. est une espèce collective qui regroupe actuellement Sticta ciliata, Sticta fuliginoides, Sticta fuliginosa et Sticta atlantica (cette dernière espèce n'ayant pas encore été trouvée en France).

 

 


 

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