Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 
 
Phylloclades agglomérées, rapidement squamuliformes, aplatis et lobulés.
Paraphyses, asques octosporés, ascospores fusiformes à trois cloisons.

Stereocaulon alpinum Laurer 
= Stereocaulon tomentosum var. alpinum = Stereocaulon alpinum var. erectum

Photos 1-6 Danièle et Olivier Gonnet -14/9/2015 - Flaines, les grandes platières - Haute-Savoie - (74) -
Photos 7-8 et texte Jean-Michel Sussey - 25/07/2015 - Chamonix-Mt-Blanc - Haute-Savoie - (74)


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lécanorales - Stereocaulaceae

Thalle :
complexe formé d’un thalle primaire fugace (disparaissant précocement) et d’un thalle secondaire fruticuleux composé de pseudopodétions (1-5 cm) bien développés, rigides, dressés ou appliqués sur le sol, assez ramifiés, couvert d’un tomentum abondant, très dense, blanc ou gris bleuâtre, portant des phylloclades (0,2-0,5 mm de diamètre) agglomérés ou non, surtout au sommet, au début granuliformes puis squamuliformes et rapidement aplatis, plus ou moins lobulés, gris blanchâtre, portant aussi des céphalodies (0,3-0,8 mm de diamètre) globuleuses, vert bleuâtre, situées dans la partie inférieure des pseudopodétions, peu visibles et  très souvent absentes.

Photosymbiote : algue verte chlorococcoïde et céphalodies le plus souvent à nostoc, vert bleuâtre, globuleuses, peu nombreuses, pas très visibles (0,1-1 mm), souvent absentes.

Réactions chimiques : phylloclades P+ jaune, K+ jaune verdâtre.

Apothécies : (1-1,5 mm de diamètre) terminales, plus ou moins globuleuses et rapidement immarginées, de brun foncé à noires, rares. Pycnides noires immergées.

Microscopie : Spores à trois cloisons, fusiformes, plus ou moins arrondies aux deux bouts, étroites, incolores, par huit, de 20-45 × 2-3 µm. Pycnidioconidies bacilliformes, étroites, petites.

Habitat : Terricole, calcifuge. Sur les sols alluviaux et les dépôts morainiques des glaciers en haute montagne, dans des stations bien éclairées ou même ensoleillées et longtemps recouvertes par la neige. Assez commun. Étages subalpin et surtout alpin et nival, principalement sur sols d'alluvions et de moraines. Ombroclimat hyperhumide.

 

Récolte : Herb. JMS. N° 3067B8 (leg. F. DROUARD et dét. J.-M. SUSSEY)

Date : 25.07.15 Lieu : 74400 Chamonix-Mt-Blanc, ancienne gare supérieure de l’Index. Alt. 2850 m.

- Support du spécimen : Dans une pelouse rase au milieu du chaos rocheux siliceux

 

Étymologie : Stereocaulon vient du grec « stereos » = dur, solide, coriace et du latin « caulis » = queue, tige (du fait de la relative rigidité des pseudopodétions) ; alpinum vient du latin « alpinum » = des Alpes.

Synonymes : Stereocaulon paschale var. alpinum (Laurer) Du Rietz, Stereocaulon tomentosum var. alpinum (Laurer) Th. Fr. ; incl. Stereocaulon alpinum var. erectum Frey.

 

Remarques : Stereocaulon alpinum possède des céphalodies à Nostoc à la différence de Stereocaulon condensatum qui possède des céphalodies à Stigonema et dont les pseudopodétions ne sont pas tomenteux. Enfin Stereocaulon.alpinum est difficile à différencier de Stereocaulon grande qui a des pseudopodétions tomenteux blanc rosâtre et des céphalodies brunâtre clair. Stereocaulon rivulorum possède des céphalodies brun violacé.

 

Bibliographie

Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 727, n° 20).

Nimis P. L. et Martellos S., 2004 – Keys to the lichens of Italy – I. Terricolous species. Goliardiche edit., Trieste, 341 p. (p. 46, n° 21).

Ozenda P. et Clauzade G., 1970 – Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p. 476, n° 1221).

Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2è éd. A.F.L. édit. Fontainebleau, 1581 p. 2 tomes (p. 960).

Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. and Wolseley P. A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit., London, 1046 p. (p. 860, n° 1350).

Van Haluwyn C., Asta J., Boissière J.-C., Clerc P. et Gavériaux J.-P., 2012 – Guide des lichens de France, Lichens des sols. Belin édit., Paris, 224 p. (p. 174)

Wirth V., 1995 – Die Flechten Baden-Württembergs (tome 2). Ulmer édit., Stuttgart, 1006 p. (p. 877).

 

cette espèce a fait l'objet de l'une des 16 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2017_2 par Jean-Michel Sussey

 


 

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