Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


▲ ces deux photos ont été prises au soleil ▼
 
▲ le même thalle mais photographié à l’ombre ▼
 

Rufoplaca subpallida (H. Magn.) Arup, Søchting et Frödén
=
Caloplaca subpallida
H. Magn. = Caloplaca scotoplaca f. depauperata H. Magn.

Photos 1-2 Gérard Daval - 23/6/2018 - Béost - Pyrénées-Atlantiques - (64) -
Photos 3-5 et texte Serge Poumarat - 23/6/2018 - Béost - Pyrénées-Atlantiques - (64) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Teloschistales - Teloschistaceae

 

Thalle : crustacé, épilithique, très mince, non ou peu visible, de gris clair à grisâtre. Pycnides à ostiole noire visibles sous la loupe binoculaire.

Photosymbiote : algue verte autre que Trentepohlia.

Chimie : thalle K-. Apothécies K+ (pourpre), C- (rebord et disque rougeâtres, non pourpres).

Apothécies : 0,2-1,5 mm de diam., d’abord orangé-rouillé clair puis plus foncé, rouge orangé ou rouillé pouvant brunir ou devenir plus ou moins gris plombé, à disque plan et rebord propre à peine plus clair.

Microscopie : spores par 8, hyalines, simples, de longuement elliptiques à subfusiformes, 13-18(20) x 4-7 µm avec un épaississement équatorial de 3-5 µm. Épithécium et excipulum C-.

Habitat (d'après Roux et coll., 2017) : saxicole, calcifuge, mésophile ou xérophile, héliophile. Parfois parasite d’Aspicilia, Rhizocarpon et Xanthoparmelia. De l’étage supraméditerranéen à l’étage subalpin.

Assez commun, non menacé (Roux et coll., 2017).

 

Thalle présenté : Béost (Pyrénées-Atlantiques, 64), Géougue de Tortes, alt. 1910 m, le 23/06/2018. Sur une paroi verticale de roche non calcaire, exposée au sud et aux intempéries. Leg. G. Daval, det. et herbier S. Poumarat 2018-238, conf. C. Roux.

 

Remarques

- Bien que les apothécies soient plus claires au début, Rufoplaca subpallida ressemble beaucoup à Rufoplaca arenaria. Cependant, celui-ci, qui a aussi des apothécies C-, possède des spores (en moyenne plus petites) avec un épaississement équatorial de seulement 1,5-2 (3) µm.

- Blastenia crenularia, à thalle plus épais et donc plus visible avec des pycnides à ostiole rouge rouillé, le rebord des apothécies réagissant en rouge pourpre avec C (mais pas le disque) et des spores plus largement ellipsoïdales et à épaississement équatorial un peu plus long.

Kuettlingeria fuscoatroides, aussi à pycnides à ostiole noire mais à thalle plus épais, a des apothécies à disque et rebord C+ (rouge pourpre) et des spores plus larges à épaississement équatorial plus long.

Athallia holocarpa, qui a aussi des apothécies claires (et le restant) et C-, à des spores plus courtes, plus largement ellipsoïdales.

 

Bibliographie

- CLAUZADE et ROUX Cl., 1985. Likenoj de Okcidenta Eǔropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p.

- GONNET D., GONNET O., GARDIENNET A. et ROUX C., 2018. Les lichens et champignons lichénicoles de l'ïle de Cavallo (archipel des Lavezzi, Corse). Ecologia Mediterranea, 43 (2) : 171-184.

- OZENDA P. et CLAUZADE G., 1970. Les Lichens. Etude biologique et flore illustrée. Edti. Masson, Paris, 800 p.

- ROUX C. et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie (A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.

 

- Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens de Catalogne]

 

 

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