Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 

Rinodina lecanorina (A. Massal.) A. Massal. -
= Lecanora sophodes var. pictavica Wedd. = Mischoblastia lecanorina A. Massal.
= Placodium ocellatum (Hoffm.) Duby = Rinodina controversa var. numida (Stizenb.) Zahlbr.
= Rinodina lecanorina var. pictavica (Wedd.) H. Olivier = Rinodina ocellata (Hoffm.) Arnold [non (Flot.) Branth et Rostr.]
= Rinodina ocellata f. ochracea (Metzler) Zahlbr. = Rinodina sophodes var. pictavica (Wedd.) Zahlbr.

Photos 1-3 et texte Danièle et Olivier Gonnet - 25/7/2014
- Saint-Paul-sur-Ubaye, alt. 2000 m - Alpes de Haute-Provence - (04) -
Photos 4-6 et texte Jean-Michel Sussey - 11/04/1980 - Gordes - Vaucluse - (84) -
sur rocher calcaire - leg. Marianne Meyer, dét. Georges Clauzade


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Caliciales - Physciaceae

 

Thalle : crustacé, épilithique, non lobé au pourtour mais assez bien délimité, fendillé-aréolé ou aréolé, assez épais (0,5-2 mm d’épaisseur), de gris blanchâtre à gris ± foncé. Aréoles irrégulières, anguleuses.

Photosymbiote : algue verte autre que Trentepohlia.

Chimie : K-, C-, KC-, P-, I-.

Apothécies : nombreuses, souvent à plusieurs dans les aréoles, 0,3-1 mm de Ø, d'abord enfoncées dans le thalle puis saillantes, rebord thallin épais, bien net, assez mince, ± persistant ; disque noir, plan puis convexe ; hyménium non inspergé, haut de 80-150 µm. Asques octosporés. Épithécium brun. Hyménium incolore et hypothécium incolore ou rarement un peu brunâtre très clair.

Spores brunes, uniseptées de type bicincta (rétrécies à la cloison, brunes à maturité et possédant deux plages transversales plus foncées bien visibles à l’équateur de chaque cellule), 13-20 x 8-11 µm.

Habitat : sur sommets de rochers ou de gros blocs calcaires, en milieu ensoleillé et sec. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage subalpin (optimum au supraméditerranéen et au montagnard).

Sur l'échantillon récolté en Haute Ubaye se trouvaient Lobothallia radiosa, Caloplaca pusilla et Candelariella aurella.

Espèce assez commune, non menacée.

 

Étymologie : Rinodina vient du grec « rinos » = bouclier et du suffixe « ina » = ressemblant à (en raison de la forme des apothécies qui ressemblent à des boucliers) ;  lecanorina vient du latin « lecan » = petit, plat, bassin, cuvette et du suffixe « ina » = ressemblant à (à cause de ses apothécies ressemblant à celles des Lecanora).

 

Remarques

Rinodina calcarea, saxicole-calcicole, a un thalle de verruqueux-aréolé à glébuleux et des spores du type bicincta.

Rinodina luridata, également saxicole-calcicole et à spores du type bicincta, a un thalle endolithique ou finement épilithique (continu ou finement granuleux) et des apothécies plus petites (0,1-0,3 mm).

Rinodina gennarii saxicole, calcicole a des spores de types Dirinaria.         

Rinodina trachytica saxicole, calcifuge a des spores de type Mischoblastia.

Buellia aethalea saxicole, calcifuge a des spores de type Buellia.

Buellia parvula saxicole, calcicole a des spores de type Buellia.

 

Bibliographie

- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.

- Wirth et all., 2013, Die Flechten Deutschlands, 1243 p.

- Nordic Lichen Flora, vol. 2, Physciaceae, 2002, Teuvo Ahti et al., 116 pages.

- Asta J., Van Haluwyn C. et M. Bertrand, 2016. Guide des lichens de France, lichens des roches, éditions Belin, 384 p.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2020-1

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 


 

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