Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
Hypothalle fimbrié
 
 
 

Rinodina aspersa (Borrer) J.R. Laundon subsp. aspersa 

Photos 1-3 et texte Jean-Michel Sussey - 17/5/2001 - sur granite rose -  Aliseda, Estrémadure, alt. 400 m - Espagne
Photos 4-6 Olivier et Danièle Gonnet - 28/3/2014 - Quenza, alt. 158 m - Corse - (20) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Caliciales - Physciaceae

 

Thalle :  crustacé, non lobé au pourtour, avec des aréoles verruqueuses grisâtres, dispersées sur un hypothalle noir, bien visible et bien développé, débordant du thalle et finement découpé (fimbrié) comme une dentelle.

De nombreuses soralies farineuses et blanchâtres émergent des aréoles.

Photosymbiote : algue verte autre que Trentepohlia.

Chimie : soralies K+ jaune, C+ orange rouge, P+ jaune.

Apothécies : jusqu’à 1 mm de diamètre, très rares, à disque brun et rebord thallin naissent parfois sur des aréoles situées parmi les aréoles sorédiées. Épithécium brun. Hypothécium incolore.

Spores ellipsoïdales, vert glaucescent jeunes puis brunes à maturité, de type Pachysporaria (à locules arrondis, jamais anguleux et à torus assez bien visible), par huit, de 15-21 × 8-14 µm.

Habitat : espèce saxicole, calcifuge. Sur de petits blocs de rochers ou surtout sur des pierres au sol, de roches très dures et siliceuses. Dans des stations soumises à tous les temps, bien éclairées et ensoleillées. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage montagnard. Pas très commun en France, mais lorsqu’on le trouve, il est en général en grande quantité.

 

Étymologie : Rinodina vient du grec « rinos » = bouclier et du suffixe « ina » = ressemblant à (en référence à la forme des apothécies qui ressemblent à des boucliers) ; aspersa participe passé du verbe latin « aspergere » = disperser (allusion aux aréoles plus ou moins bien dispersées sur l’hypothalle noir bien visible).

Synonymes : Buellia aspersa (Borrer) P. James, Rinodina atrocinerea var. fatiscens (Th. Fr.) Malme, Rinodina exigua var. fatiscens Th. Fr., Rinodina fatiscens (Th. Fr.) Vain.

 

Remarque : Rinodina aspersa subsp. atrocinerea possède de nombreuses apothécies mais pas de soralies et ses aréoles sont plus denses. On le trouve surtout sur les parois inclinées ou verticales de rochers siliceux très cohérents.

 

Bibliographie

- Clauzade G. et Roux C., 1985. Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 689, n° 50).

- Roux C. et coll., 2014 – Catalogue des lichens de France. Des Abbayes édit, Fougères, 1525 p. (p. 1032).

- Sheard J.W., 1967 – A revision of the lichen genus Rinodina (Ach.) Gray in the British Isles. Lichenologist 3 (3) : 328-367 (p. 355-356, n° 12).

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche du débutant

publiée dans le bulletin AFL 2016(1) par Jean-Michel Sussey

 

 

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