Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 

Rinodina aspersa subsp. atrocinerea (Hook) Cl. Roux.= Lecidea atrocinerea

Photos 1-2 Patrice Lefrançois - session AFL Normandie 2012 - Orne - (61) -
Photos 3-4 Jean-Michel Sussey - 8/7/2015 - sur microgranite en boule - Roussillon-en-Morvan, alt. 504 m - (71) -
Photo 5 Olivier et Danièle Gonnet- 14/3/2014 - Île de Cavallo, Plage Cala di u Ghiuncu, alt. 1 m - Corse - (20) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Caliciales - Physciaceae

 

Thalle : crustacé plutôt mince, gris clair, non lobé au pourtour, aréolé-fendillé, sur un hypothalle noir bien développé, débordant à la périphérie.  Aréoles (0,4-1,3 mm de diamètre) plates ou légèrement granuleuses-verruqueuses, plus ou moins dispersées ou contiguës, blanchâtres, grisâtres ou même ochracées. Pas de soralies (des soralies maculiformes, blanchâtres, sont par contre présentes dans la subsp. aspersa).

Photosymbiote : algue verte autre que Trentepohlia.

Chimie : thalle C+ rouge ± fugace, K+ jaune, P+ jaune ; médulle I-, C+ rouge.

Apothécies : lécanorines, nombreuses, 0,3-1mm de Ø, un peu enfoncées dans le thalle, puis devenant saillantes, à disque plan, brun foncé et rebord thallin bien visible. Épithécium brun. Hypothécium incolore.

Spores 15-21 x 7-13 µm dites de type Pachysporaria (à locules arrondis, jamais angulaires et torus assez bien visible), par huit, ellipsoïdales, vert glaucescent lorsque jeunes puis brunes à maturité. Pycnidiospores bacilliformes de 4 – 5 x 1 µm.

Habitat : sur roches non calcaires ± verticales, ± ensoleillées. Espèce assez courante de l’étage mésoméditerranéen à l’étage montagnard. Pas très commun mais à peu près présent dans toute la France y compris la Corse.

 

Étymologie : Rinodina vient du grec « rinos » = bouclier et du suffixe « ina » = ressemblant à (en référence à la forme des apothécies qui ressemblent à des boucliers) ; aspersa participe passé du verbe latin « aspergere » = disperser (allusion aux aréoles plus ou moins bien dispersées sur l’hypothalle noir bien visible) ; atrocinerea vient du latin « ater » = noir et du latin « cenereus » = cendré (allusion à la couleur du thalle : hypothalle noir et aréoles grisâtres).

Synonymes : Lecanora atrocinerea (Fr.) Link, Lecanora atrocinerea f. brunnescens Harm., Lecidea atrocinerea (Fr.) Sm. ex Hook., Rinodina atrocinerea (Hook.) Körb., Rinodina atrocinerea f. brunnescens (Harm.) Zahlbr., Rinodina atrocinerea var. nigrocoerulescens H. Olivier, Rinodina michaudiana auct. non (Harm.) Croz., Rinodina plumbella (Nyl.) H. Olivier, Rinodina tympanelloides Bagl. ex Arnold.

 

Remarque : Rinodina aspersa subsp. aspersa a un thalle peu développé, constitué d’aréoles abondamment sorédiées, dispersées sur un hypothalle noir bien visible et finement découpé (fimbrié) comme une dentelle avec des apothécies très rares.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche du débutant

publiée dans le bulletin AFL 2016(1) par Jean-Michel Sussey

 

 

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