Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 

Rhizocarpon umbilicatum (Ramond) Flagey chémo. umbilicatum

Photos 1-3 Olivier Gonnet - session AFL 2005 en Lozère - (48)  -
Photos 4-5 et texte de Jean-Michel Sussey - 20/10/2009 -
chalets de Balme, alt. 1510 m - Haute-Savoie - (74) -
Photo 6 Jacques Haine - session AFL 2016 dans le Jura - (39) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Rhizocarpaceae
 

 Thalle : crustacé, indistinctement lobé au pourtour, bien délimité, assez épais, fendillé, blanc de craie.

Photosymbiote : algue verte chlorococcoïde.

Chimie : thalle K- ou K+ jaune.

Apothécies : 0,5-2,2 mm de Ø, noires, planes ou légèrement convexes, non pruineuses, d’abord enfoncées dans le thalle puis légèrement saillantes avec un rebord propre épais, pruineux, persistant, entouré d'un faux bord thallin concolore au thalle (partie superficielle du cortex du thalle adhérente au bord propre).

Épithécium brun verdâtre foncé. Hypothécium brun foncé. Spores murales, avec 5-11 cellules visibles sur une coupe optique, restant incolores, par huit, de 15-28 x 9-16 µm voir photo 5 (encadré de la photo 4) ; les spores ont été colorées au bleu lactophénolé.

Écologie, répartition : Saxicole, calcicole. Sur des rochers de calcaire très cohérent, dans des stations assez exposées (souvent sous le sommet de paroi), bien éclairées mais pas directement exposées au soleil. Étages montagnard, subalpin, alpin et nival. Assez commun dans les Alpes.

 

Étymologie : Rhizocarpon vient du grec «rhizo» = racine, rhizome, et de «carpo» = fruit, semence, spore, (l'apothécie est comme enracinée dans le thalle) ; umbilicatum vient du latin «umbilic» = nombril.

Synonymes : Diplotomma calcareum (Ach.) Flot., Diplotomma calcareum var. reagens B. de Lesd., Diplotomma weissii (Schaer.) A. Massal., Lecidea calcarea (Ach.) Schaer., Lecidea petraea var. umbilicata (Ramond) Nyl., Rhizocarpon calcareum (Ach.) Anzi, Rhizocarpon calcareum var. weissii (Schaer.) Th. Fr., Rhizocarpon pseudospeireum (Th. Fr.) Lynge, Rhizocarpon umbilicatum f. pseudospeireum (Th. Fr.) Szatala, Rhizocarpon umbilicatum var. reagens (B. de Lesd.) Clauzade & Cl. Roux, Siegertia calcarea (Ach.) Körb., Siegertia pseudospeirea (Th. Fr.) V. Wirth. comb. inval., Siegertia umbilicata (Ramond) V. Wirth.

 

Remarque 1 : confusions possibles avec d'autres lichens crustacés à thalle blanc

- Diplotomma hedinii qui lui ressemble macroscopiquement, possède des spores brunes, à trois cloisons transversales, jamais submurales ou murales.

- Diplotomma venustum également à spores triseptées, est K + jaune puis rouge par plaques çà et là (thalle).

- Rhizocarpon petraeum, calcifuge ou à peine calcicole, a une thalle souvent moins blanc de craie, des spores plus grandes (25-50 x 10-24 µm) et très murales (de 10 à 50 cellules visibles sur une coupe optique).

Solenopsora candicans, à cortex P+ orangé possède des spores hyalines à une seule cloison.

 

Remarque 2 :

- Il existe un autre chémotype, Rhizocarpon umbilicatum chémo. reagens, à répartition plus méridionale, riche en acide stictique (K+ jaune puis orangé et rouge) et moins hygrophile.

Rhizocarpon umbilicatum est le seul Rhizocarpon calcicole, Rhizocarpon petraeum accepte également de se développer sur support calcaire à condition que cette teneur en calcaire soit peu élevée (espèce minimicalcicole).

 

Bibliographie :

Guide des lichens de France, lichens des roches, par J. Asta, C. Van Haluwyn et M. Bertrand, éditions Belin, 2016, pages 196 et 197.

Cabi Bioscience Databases - ISF Species fungorum - http://www.indexfungorum.org

Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 675, n° 53).

Ozenda P. et Clauzade G., 1970 - Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p. 432, n° 1117).

Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine de C. Roux et coll., 2014, aux éditions des Abbayes, pages 1020 et 1022.

Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. and Wolseley P. A., 2009 - The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications, London, 1046 p. (p. 808, n° 1279).

Wirth V., 1995 - Die Flechten Baden-Württembergs (tome 2). Ulmer édit., Stuttgart, 1006 p. (p.819 ).

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL n°34(2) - 2009

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

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