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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Macroscopie
: Thalle
crustacé (0,3-3 cm de Ø), non lobé au pourtour, constitué de
petites aréoles (0,1-0,3 mm de Ø) ± arrondies, dispersées ou regroupées,
entièrement recouvertes, ou presque, de sorédies minces, grises,
jaune verdâtre ou jaunes.
Apothécies 0,3-0,8(1,5) mm
de diamètre) en général présentes (parfois absentes) mais plus ou moins
dispersées, à disque d’abord concave puis plan et enfin convexe,
jaune , jaune orangé ou orangé
(parfois avec une pruine blanche), rarement rouge orangé et à rebord propre plus clair
que le disque ; au début, rebord thallin concolore au thalle,
irrégulier, parfois sorédié, puis devenant rapidement invisible.
Pycnides parfois présentes,
immergées, jaune orangé.
Photosymbiote :
algue verte autre que trentépohlia.
Chimie :
Thalle et soralies C-, K± pourpre selon la teneur en anthraquinones.
La distinction de 2 chémotypes K+ et K- est aujourd'hui
abandonnée.
Microscopie
:
Épithécium orangé inspergé de granules. Hyménium (55-80 µm d’épaisseur),
incolore. Hypothécium incolore.
Spores polariloculaires,
incolores, par huit, de
(9)10-14 × 4-6(7,5) μm, avec un épaississement équatorial
de 2,5-5(6) μm de longueur. Paraphyses simples, parfois ramifiées au
sommet de 1,5-2,5 µm d’épaisseur à la base et jusqu’à 7 µm d’épaisseur
pour les cellules apicales.
Pycnidioconidies largement ellipsoïdales de 2,5-3 × 1-1,5 µm.
Habitat :
Espèce épiphléode,
corticole,
sur arbres à feuillage caduc, surtout sur branchettes, mais aussi sur
des racines de plantes près du sol, rarement lignicole. Dans des
stations à atmosphère humide, soumises à tous les temps et bien
éclairées.
Assez commun, particulièrement au
bord de l’océan Atlantique et de la Manche, dans la zone des embruns. De
l’étage adlittoral à l’étage montagnard,
passe assez facilement inaperçu. Non menacé.
Étymologie :
Caloplaca vient du grec «
calo » = beau et du grec « placa » = plaque ; phlogina
vient du grec « phloginos » = qui désignait
dans l’Antiquité une sorte de pierre précieuse de couleur jaune d’or,
appelé aussi chrysitis ou litharge d’or, constitué de plomb (allusion à
la couleur du thalle, des soralies et des apothécies).
Remarques :
Flavoplaca citrina a un thalle plus épais et des apothécies plus
grandes et ne serait pas corticole. Flavoplaca flavocitrina a en
général de grandes portions des aréoles du thalle qui ne sont pas
recouvertes de sorédies (au moins au début). Athallia skii,
affectionnant les bords de mer, a un thalle mince, non sorédié,
blanchâtre, jaunâtre pale ou gris, très peu visible sinon autour des
apothécies qui sont plus petites, immergées au début puis saillantes.
Précision de Claude Roux : Le genre
Polycauliona est morpho-anatomiquement très variable,
regroupant des espèces aussi différentes que P. phlogina (aspect de
Flavoplaca citrina ; thalle aréolé, blastidié-sorédié), P. verruculifera
(aspect de Flavoplaca granulosa ; thalle placodiomorphe, isidié),
P. candelaria (aspect de petit Xanthoria ; thalle entre petit foliacé et
petit fruticuleux, non isidié ni sorédié), à anthraquinones ; apothécies
zéorines, riches en anthraquinones, C-.
Bibliographie
Arup U., 2006.
A new taxonomy of the Caloplaca citrina group in the Nordic
countries, except Iceland. Lichenologist, 38 (1) :
1 – 20 (p. 17).
Clauzade G. et Roux C., 1985.
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n°
spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p.
(p. 250, n° 56).
Ozenda P. et Clauzade G., 1970.
Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p. 690, n° 1931).
Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue
des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e
édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie
(A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.
Roux Cl., 2018. Clé des
Caloplaca. v.15 - inédit (p.78, n° 98b).
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2020-1
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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