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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lecideales ? (incertae sedis) - Porpidiaceae
Thalle :
épilithique (rarement en partie endolithique), de mince à assez
mince, de continu à fendillé et même, parfois, fendillé-aréolé, à
surface de lisse à papillée ou verruqueuse, sans isidies, soralies
rarement présentes, de blanchâtre à gris-brun très clair.
Photosymbionte : algue verte autre
que Trentepohlia.
Chimie :
aucune réaction du thalle avec les réactifs habituels. Acide
confluentique absent (sous le microscope, pas de formation de petites
bulles d’acide confluentique dans K). Médulle I-.
Apothécies : 0,4-1,5 mm de diam.,
., de légèrement immergées au début à rapidement largement appliquées
sur le thalle, noires, d’abord à disque plan avec un rebord assez
épais et saillant puis avec un disque légèrement convexe et à rebord peu
ou plus très visible.
Microscopie : Asques à tholus de type Porpidia
(avec un tube central fortement amyloïde). Spores par 8,
hyalines, simples, d’elliptiques à, rarement, subfusiformes, 13-21,5 x
6-11 µm. Hyménium haut de 60-130 µm. Epithécium de
verdâtre à brun verdâtre, la potasse fait parfois ressortir la couleur
verte, N+ pourpre. Hypothécium brun noir. Excipulum à
cortex brun noir et à médulle presque ou uniformément brun foncé ou brun
noir en coupe très mince, constitué d’hyphes larges de 6 µm, N+ pourpre.
Paraphyses ramifiées-anastomosées, cohérentes.
Habitat
(d'après
Roux et coll.,
2017) : saxicole, sur
roches silicatées (souvent près du sol et même sur petits cailloux),
calcifuge, assez aérohygrophile, photophile mais peu ou non héliophile.
De l’étage collinéen à l’étage subalpin.
Répartition : Pyrénées et Finistère.
Répartition et fréquence non connues avec exactitude par suite de
confusion avec P. cinereoatra (Roux
et coll., 2017). Il n’est pas rare dans les montagnes des
Pyrénées-orientales.
Remarques
: Comme P. cinereoatra, cette espèce
(au sens large) possède une médulle I- et un excipulum constitué d’hyphes larges (de 6
µm environ) et à médulle uniformément ou quasiment brun foncé ou brun
noir même en coupe très mince. Elle s’en distingue par l’absence d’acide
confluentique (Fryday,
2005 ;
Smith et al.,
2009), ce qui est facile à vérifier sous le microscope : il n’y a pas
une abondante production de gouttelette dans la préparation avec un
morceau de thalle monté dans une solution de potasse à 10%. Orange
(2014) a décrit Porpidia irrigua qui ne s’en distinguerait avec
certitude qu’avec l’aide de la CCM par la présence d’un seul composé
majeur dans le thalle de P. irrigua et 2 (dans un identique à
celui du précédent) dans celui de P. contraponenda.
Bibliographie
FRYDAY A. M., 2005. The genus Porpidia in northern and western
Europe, with special emphasis on collections from the British Isles.
Lichenologist, 37 (1) : 1-35.
ORANGE A., 2014. Porpidia irrigua, a new species related to P.
contraponenda. Lichenologist, 46(3) : 269-284.
ROUX C.
et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de
France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit.
Association française de lichénologie (A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.
SMITH C. W.,
APTROOT A., COPPINS B. J., FLETCHER A., GILBERT O. L., JAMES P. W. et
WOLSELEY P. A., 2009. The lichens of Great Britain and Ireland. British
lichen Soc., London, 1046 p.
- Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
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