Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 

Psora decipiens (Hedw.) Hoffm. - [-ID 1-]
Biatora decipiens = Lecanora decipiens = Lecidea decipiens

Photos 1-3 et 5-6 Olivier Gonnet - au sol parmi les mousses - session AFL 2008 - Lozère - (48) -
Photo 5 Jean-Michel Sussey - 14/7/1994 - Flaine, désert de Platé - Haute-Savoie - (74) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Psoraceae

 

Thalle : formé de squamules (3-4 mm de large), dispersées à imbriquées, rouge rosâtre à rouge brunâtre, rarement avec une pruine blanchâtre, arrondies et souvent lobées, ont un bord en général redressé, entier ou un peu incisé ou crénelé, blanchâtre comme leur face inférieure, attachées par un réseau d’hyphes pénétrant dans le substrat (rhizohyphes).

Photosymbiote : algue du genre Trebouxia

Chimie :  cortex R- ; épithécium K+ violet, N- ; tholus I+ bleu tube central du tholus I + bleu foncé.

Apothécies : en général une apothécie noire (2 mm de Ø) par squamule, située vers la marge, presque hémisphérique et dépourvue de rebord. Épithécium brun ou brun rougeâtre. Hypothécium incolore ou légèrement brun clair. Paraphyses de 4 – 6 µm d’épaisseur. Ascospores ellipsoïdales, 11-18 x 6-8 µm. Pycnidioconidies 6-7 x 1 µm.

Habitat : Espèce terricole (sur sol ± calcaire) ou muscicole (sur mousses terricoles calcicoles) dans les tonsures des pelouses et garrigues, sables calcaires (contenant des restes de coquilles) ; héliophile, thermophile, xérophile. Assez commun jusqu’à l’étage nival. 

Psora decipiens se trouve particulièrement dans le Toninio-Psoretum decipientis (associé à des espèces des genres Catapyrenium, Fulgensia, Placidium, Squamarina et autres) et dans l’Acarosporetum placodiiformis-reagentis.

 

Étymologie : Psora vient du grec « psoros » = gale, lèpre, croûte (allusion à la forme du thalle) / decipiens vient du latin « decipiens » = trompeur (allusion aux squamules que l’on peut confondre avec, entre autres, des ascomycètes).

 

Remarques

Psora decipiens se reconnaît à ses squamules brun rougeâtre à marge blanche.

Psora gresinonis terricole et calcifuge, a des squamules brun châtain, sinueuses, crevassées, imbriquées, déformées et récurvées.

- Les Catapyrenium et Romjularia lurida ont également des squamules brunes mais ce brun n’est pas rougeâtre et les marges des squamules ne sont pas blanches (Les Catapyrenium ont des périthèces immergés).

 

Bibliographie

- Roux Cl. et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.

- Van Haluwyn C. et J. Asta, 2012. Guide des lichens de France, lichens des sols, éditions Belin, 224 p.

- Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. and Wolseley P. A., 2009 - The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit., London, 1046 p.

 

Cette espèce a fait l'objet de l'une des 16 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2019-2 par Jean-Michel Sussey

 


 

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