|  | 
		Ascomycota - 
		Lecanoromycetidae - Lecideales - Lecideaceae
 
		La description 
		suivante ne tient compte que de l’échantillon présenté ici 
		  
		Thalle :
		crustacé, 
		épilithique épais, aréolé, nettement 
		lobé au pourtour, brun jaune clair. Aréoles convexes à surface bosselée 
		et luisante. 
		Photosymbiote : 
		algue verte protococcoïde autre que
		Trentepohlia.  
		Chimie : 
		Thalle K+ (jaune puis rouge), C-, 
		K-, P+ jaune orangé. Médulle I+ (indigo). 
		Apothécies : 
		appliquées sur le thalle dès le 
		début, 0,6-1,2 mm de diam., lécidéines, noires, à disque d’abord plan 
		puis plus ou moins convexes, avec un rebord propre mince et très peu en 
		relief, exclu à la fin. Les apothécies les plus développées sont plus ou 
		moins fendillées, donnant l’impression que certaines d’entre elles sont 
		composées. 
		Microscopie 
		: spores par 8, hyalines, simples, elliptiques, 7,5-10,5 (13) x 5-6,5 
		(7) µm. Asques à tholus de type Lecidea. Épithécium vert foncé, 
		hyménium incolore, haut de 45-60 µm, hypothécium de brun clair à brun. 
		Paraphyses simples mais rendues cohérentes par une gelée enveloppant les 
		sommets. Thalle avec une couche épinécrale incolore, épaisse de 10 µm, 
		par-dessus la couche pigmentée. La couche algale est très irrégulière. 
		Formation d’aiguilles rouges d’acide norstistique en présence de 
		potasse. 
		Habitat (d'après 
		Roux et coll., 2017) : saxicole, calcifuge, 
		mésophile, non héliophile. Étages alpin et nival. 
		Très rare, patrimonial 
		d’intérêt international (Roux et coll., 2017).   Thalle 
		présenté : Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes (Pyrénées-Orientales, 
		66), côte 2640 entre le Carlit et le Tossal Colomer, alt. 2630 m, le 
		22/08/2010. Sur une face verticale d'une pierre en schiste non calcaire, 
		près du sol. Leg., det. et herbier S. Poumarat 2010-237, conf. C. Roux.   
		Remarques 
		: Hertel (1995) sépare les taxons à thalle brun de type atrobrunnea, 
		à réaction C- et K+ (jaune puis rouge, acide norstistique) et à médulle 
		I+ en deux groupes selon qu’ils sont parasites ou non. Parmi les 
		parasites, nous retrouvons Lecidea leprosolimbata éco. 
		leprosolimbata, calcicole, qui parasite Bellemerea subcandida et
		L. leprosolimbata éco. rapax (= L. rapax), calcifuge, qui, 
		lui, parasite Bellemerea alpina. Non parasite, il y a L. 
		atrobrunnea subsp. saxosa (= L. syncarpa), calcifuge. Ce 
		point de vue, qui ne prend pas en compte la structure de la couche 
		algale du thalle, laisse cependant une question en suspens. En effet, il 
		oblige à rassembler sous un même nom (L. atrobrunnea subsp. 
		saxosa) les thalles non parasites qu’ils soient  à couche algale 
		régulière, comme chez L. atrobrunnea subsp. atrobrunnea, 
		ou à couche algale très irrégulière comme chez les 2 écotypes de L. 
		leprosolimbata (Clauzade et Roux, 1985). Le spécimen présenté ici, 
		calcifuge et non parasite, avec son thalle à couche algale très 
		irrégulière et son hypothécium brun est pourtant bien proche de L. 
		leprosolimbata éco. rapax. Mais des études supplémentaires 
		sur de nombreux échantillons sont encore nécessaires pour juger de 
		l’importance de la structure de la couche algale chez L. atrobrunnea 
		et L. leprosolimbata.   
		Bibliographie 
		:  
		- CLAUZADE et ROUX Cl., 1985. 
		Likenoj de 
		Okcidenta Eǔropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. 
		Centre-Ouest, 
		nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p. 
		
		- HERTEL H., 1995. Schlüssel für die Arten der Flechtenfamilie 
		Lecideaceae in Europa. Bibliotheca Lichenologica, 58 : 137-180. 
		- ROUX C. et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons 
		lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée 
		(2017). Édit. Association française de lichénologie (A. F. L.), 
		Fontainebleau, 1581 p.   
		
		- Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens 
		de Catalogne] |  |