Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
Base de la photo 1 : 18 mm

Lepraria alpina (BouL de Lesd.) Tret. & Baruffo
Crocynia antartica = Crocynia nivea = Diploicia cacuminum = Lepraria cacuminum = Leprolomma angardianum

Photo1 Jean-Michel Sussey - Photos 2 et 3 JP Gavériaux - pelouse alpine -
session AFL 2014 -
faux col de Restefond, 2700 m - Alpes de Haute-Provence - (04)
dét. Claude Roux et Michel Bertrand - Textes de Jean-Michel Sussey


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Stereocaulaceae

Thalle : lépreux
(10 cm), constitué de granules assez grossiers (0,7 mm) très irréguliers, de diffus à bord assez bien délimité, non lobé au pourtour ou, parfois, très légèrement lobé, blanc grisâtre. Granules peu pulvérulents, sorédies grossières (60-260 µm), d’apparence compacte, dépourvus ou presque d’hyphes saillantes.

L’étude au microscope permet de distinguer la médulle (0,3-0,5 mm) blanche et cotonneuse composée principalement d’hyphes gélatineuses.

Photosymbiote : algue verte du genre Trebouxia.

Chimie : P- ou P+ jaune, K- ou K+ jaunâtre, C-, KC- ou KC+ jaune.

Apothécies inconnues.

Écologie, répartition : Terricole, muscicole, sur sols ou mousses sur roches calcaires ou siliceuses, très rarement corticole ou sur d’autres lichens. Dans des stations bien éclairées et exposées au soleil, recouvertes une grande partie de l’année par la neige. Étages subalpin et surtout alpin, plus rarement à l’étage montagnard. Assez commun dans les Alpes au-dessus de 2400 m mais pouvant descendre jusqu’à 1600 m, assez rare ailleurs en Alsace, Ardennes, Massif central, Pyrénées et Corse.

 

Habitat : dans les tonsures de pelouses rases longtemps enneigées à l'étage subalpin mais surtout à l'étage alpin. Présent dans 7 départements français (voir catalogue des lichens de France page 646 et 647).

Bibliographie : Die Flechten Deutschland, Wirth, Hauck & Schultz, 2013, pages 680 et 683.

 

Étymologie : Lepraria vient du latin « lepra » = lèpre et du suffixe « aria » = évoquant (allusion à son consistance lépreuse) ; alpina vient du latin « Alpes » = les Alpes et du suffixe « ina » = indiquant l’origine (très commun dans les Alpes du sud).

 

Remarque : Les Lepraria sont difficiles à déterminer car pour beaucoup d’espèces il faut connaître leur composition chimique (les différents acides lichéniques contenus dans le thalle sont indispensables pour la progression dans les clés).

La détermination précise des espèces du genre Lepraria nécessite la réalisation de chromatogrammes (CCM). 

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2015(2)

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

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