Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 

Thalle de Ionaspis lacustris parasité par Opegrapha reactiva

Ionaspis lacustris (With.) Lutzoni = Hymenelia lacustris

Photo 1 et textes de Jean-Michel Sussey - sur rocher siliceux - 2004 - Ariège -  (09) -
Photo 2 Alain Gardiennet  8/07/2015 - gorges de la Canche, Roussillon-en-Morvan - Saône-et-Loire - (71) -
Photo 3 Julien Lagrandie - 2/3/2013 - Forêt de Saint Sever - Calvados - (14) - 

 

Ascomycota - Lecanoromycetes - Hymeneliales - Hymeneliaceae (incertae sedis)
 

Genre : Ionaspis vient du grec "Ion" = violette (fleur) et du latin "aspis" = bouclier.

Espèce : lacustris vient du grec "lacus" = lac, étang.

Synonymes : Aspicilia lacustris (With.) Th.Fr., Lecanora lacustris (With.) Nyl., Lecanora fulvomellea A.L.Sm., Ionaspis hyalocarpa Eitner, Zeora cinerea var. lacustris (With.) Flot., Gyalecta acharii var. ochraceoferruginea Schaer.

 

Observation à la loupe : Thalle crustacé variant du blanc crème au rouge ferrugineux, épilithique (0,4 mm d’épaisseur), de continu jusqu’à fendillé-aréolé, non lobé au pourtour mais assez bien délimité souvent par une ligne hypothalline brun rouge. Apothécies de 0,15 -0,4 mm concaves, d'orange pâle à brun rouge, plus foncées que le thalle, assez nombreuses, immergées et à plusieurs dans chaque aréole.

 

Observation au microscope : Spores d'ellipsoïdales jusqu'à plus ou moins globuleuses, incolores, par huit, de 12-24 x 6-12 µm. Épithécium jaunâtre, hyménium et hypothécium incolores. Algue chlorococcoïde (Trebouxia).

 

Réactions chimiques : thalle K-, C-, KC-,  épithécium et hyménium N-, thalle et sommet de l’asque I-.

 

Récoltes : Herb.JMS N° 1813

- Date : 22.08.04 Lieu : 09 Plateau de Beille - Torrent de Serre Haute de Très Benous - A4 Alt. : 1870 m.

 

Ecologie, répartition : Saxicole, calcifuge, aquatique, au bord ou dans les ruisseaux, lacs et étangs. Plutôt régions montagneuses.

- Support : sur rocher siliceux dans un ruisseau.

 

Remarques : Depuis les travaux de Lutzoni et Brodo (1995), les définitions de Ionaspis et de Hymenelia ont complètement changé. Ils ne sont plus distingués d'après les algues.

Aspicilia supertegens a un épithécium brun vert, N + vert émeraude et des apothécies légèrement saillantes à la fin. Aspicilia aquatica a le même épithécium N + vert émeraude, des spores plus grosses de 22 - 35 x 14 - 18 µm, et des apothécies le plus souvent isolées dans les aréoles. Rhizocarpon lavatum fréquente les mêmes sites, peut avoir un thalle de couleur identique, mais possède des apothécies noires et des spores fortement murales.

On trouve Ionaspis lacustris surtout dans les régions humides, sur les rochers acides au bord des ruisseaux, des torrents, des lacs, des étangs ou franchement recouverts temporairement par l’eau. Il est souvent associé à Bacidina inundata et verrucaria nigrescens var. laeviuscula.

 

Bibliographie :

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eùropo. 17200 St-Sulpice-de-Royan, Société Botanique du Centre-Ouest, 893p. - (p.383 - n°2)

- Ozenda P. et Clauzade G., 1970 - Les Lichens. Paris, Masson et Cie, 801p. - (p.578 - n°1549)

- Purvis O. W., Coppins B. J., Hawksworth D. L., James P. W. et Moore D. M., 1992 - The lichen flora of Great Britain and Ireland, Cromwell road, London SW7 5BD, The British Lichen Society and The Natural History Museum 710p. - (p.272 - n°1)

- Tiévant Pascale, 2001 - Lichens. Lausanne, Paris, Delachaux et Niestlé S.A., 304p. - (p.142)

- Wirth V., 1995 - Die Flechten Baden-Württembergs (Teil1 et 2). Stuttgart, Ulmer, 1006p. - (p.421 - 422)

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2005(1)

dans le cadre des fiches du débutant publiée depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 


 

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