Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 

Flavoplaca polycarpa (A. Massal.) Arup, Frödén et Søchting. morpho  rohlenae

Texte et photos Jean-Michel Sussey   02/12/2006 -  Rians, le puits de Rians, alt : 450 m - Corse - (83) - Var
sur paroi subverticale de calcaire compact


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Teloschistales - Teloschistaceae
 

Étymologie : Flavoplaca vient du latin « flavus » = jaune pâle, du grec « placa » = plaque / polycarpa vient du grec « poly » = plusieurs, nombreux et du grec « carpa » fructification (allusion à ses nombreuses apothécies) / rohlenae en hommage à Josef Rohlena botaniste tchécoslovaque du XXe siècle.

 

Synonymes : Caloplaca oasis f. rohlenae (Servít) Clauzade et Cl. Roux, Caloplaca polycarpa subsp. rohlenae (Servít) Cl. Roux, Caloplaca polycarpa (A. Massal.) Zahlbr. morpho. rohlenae,

 

Observation à la loupe : Thalle crustacé, épisubstratique très mince, pratiquement invisible, donnant une teinte gris blanc à la roche support, non ou peu lobé au pourtour. Apothécies (0,1 – 0,3 mm, rarement 0,5 mm) nombreuses, avec un disque rouge orangé et un rebord propre épais concolore au disque ou un peu plus clair.

 Observation au microscope : Spores polariloculaires, incolores, par huit, de 10 – 13 × 6 – 7,5 µm, avec un épaississement équatorial de 4,5 – 7 µm.

 

Réactions chimiques : Cortex du thalle : K– (avec peu ou pas d’anthraquinones).

Apothécies : K+ pourpre.

 

Écologie, répartition : Parasite de Bagliettoa parmigera ou de Bagliettoa parmigerella. Saxicole, calcicole. Sur des rochers ou pierres très cohérents et compacts, de modérément sciaphile à photophile mais non héliophile. Plutôt dans des régions sèches et chaudes. Assez peu commun. De l’étage thermoméditerranéen à l’étage collinéen.

 

Remarques : Flavoplaca polycarpa morpho polycarpa a un thalle, épisubstratique, jaune orangé, K+ pourpre, plus ou moins lobé au pourtour, parasite de Bagliettoa parmigera ou de B. parmigerella. Xanthocarpia lactea à thalle endolithique ou peu visible, a des apothécies jaune orangé, des spores dont l'épaississement équatorial est inférieur à 3 µm ; il croit de manière autonome, non parasite, plus particulièrement sur des petites pierres au sol. Xanthocarpia lacteoides a des spores beaucoup plus grandes (16 – 23 µm) et un épaississement équatorial de 1 à 2 µm. Xanthocarpia crenulatella a un thalle souvent formé d'aréoles éparses jaune pâle ou jaune d'œuf, visible autour des apothécies à rebord vaguement crénelé ; ses spores plus grandes ont un épaississement équatorial très petit, inférieur à 3 µm. Indice de déterminabilité : ID3.

 

Bibliographie :

Clauzade G. et Roux Cl., 1977 – Taxons nouveaux et intéressants pour le midi de la France. Bull. Soc. linn. Provence, 30 : 9 - 36. (p. 31).

Clauzade G. et Roux Cl., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 239, n° 35).

Roux Cl., 2018 – Clé des Caloplaca. Inédit (p. 39 n° 42).

Roux Cl., 2003 – Validigo de la taksonoj priskribitaj de J. Asta, G. Clauzade kaj C. Roux inter 1973 kaj 1977. Bull. Soc. linn. Provence, 54 : 119 – 123 (p. 121).

Roux Cl., Coste C., Bricaud O., Masson D., 2006 – Catalogue des lichens et des champignons lichénicoles de la région Languedoc-Roussillon (France méridionale). Bull. Soc. linn. Provence, 57 : 85 – 200 (p. 105 n° 238).

Roux C. et coll., 2025 – Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 4e éd. revue et augmentée.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL n°47(1) - 2022

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

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