Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 

Erichansenia epithallina (Lynge) S. Y. Kondr., Kärnefelt et A. Thell 
= Caloplaca
epithallina Lyng

Photos et texte Jean-Michel Sussey - 27/.07/2006 -  Parco del stelvio, Cogolo - alt. 2130 m - (Italie) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Teloschistales - Teloschistaceae
 

Thalle : crustacé, non lobé au pourtour, mince, peu ou pas distinct, non crayeux, gris blanchâtre plus ou moins foncé.

Photosymbiote : algue verte autre que trentépohlia.

Réactions chimiques : thalle K-, apothécies K+ pourpre.

Apothécies : (0,3-0,6 mm), saillantes, à disque plan, rouge ferrugineux vif à rebord propre de même couleur ou noir rougeâtre, persistant, sans rebord thallin, souvent réunies en petits groupes.

Paraphyses simples, ramifiées au sommet. Épithécium orangé, assez épais, hypothécium incolore. Spores polariloculaires, incolores, par huit, de 9-14 × 3-7 µm, avec un épaississement équatorial de 2-4 µm de long à peu près égal au ⅓ de la longueur de la spore, certaines d'entre elles sont presque subglobulaires.

Habitat : espèce saxicole, calcifuge. Sur des parois verticales ou inclinées, exposées au soleil, dans des stations d’altitude, à atmosphère plus ou moins humide, tolérant bien la présence d’oxydes métalliques. Non rare dans les Alpes. Étages montagnard supérieur, subalpin et alpin.

 

Récolte : Herb. JMS N° 2032 - 27/07/2006 Lieu : Cogolo (Italie) Parco del stelvio, Malga mare, combe de Pozza di Venezia. Alt. : 2130 m. Sur la paroi verticale d'un rocher granitique le long du rio Careser.

 

Étymologie : Caloplaca vient du grec « calo » = beau et du grec « placa » = plaque, assiette ; epithallina vient du grec « epi » = sur, et du grec « thallos » = jeune pousse ou thalle.

 

Remarques : Erichansenia epithallina, référencé ci-dessus, parasite Pleopsidium chlorophanum, mais l’espèce peut parasiter d'autres lichens tels que Dimelaena oreina, Rhizoplaca melanophthalma, Lecidea atrobrunnea et différents Umbilicaria.

Kuettlingeria percrocata, qui a aussi la même écologie et répartition, possède des spores plus grandes de 14-17 × 8-10 µm et un épaississement équatorial plus long (de 4-6 µm), et il ne parasite pas d'autres lichens.

 

Bibliographie

Clauzade G. et Roux C., 1985. Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 264, n° 115).

Larry L. St. Clair, 1999. A color guidebook to common rocky mountain lichens. M.L. Bean Life Science Museum of Brigham Young University édit., Provo, Utah, U.S.A. 242p. (p. 44).

Ozenda P. et Clauzade G., 1970. Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p. 693, n° 1949).

- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p. et suppl. (à paraître).

Roux Cl., 2016. Clé des Caloplaca. v.14b du 2016.08.18 – inédit (p. 112, n° 137).

 

Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens de Catalogne]

 

Reproduction partielle de l'une des 18 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2017-1 par Jean-Michel Sussey

 

 

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