Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 

Dirina fallax De Not. morpho. fallax [-ID 4-]
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Dirina repanda var. schistosa Bagl. = Dirina schistosa (Bagl.) Nyl.

Photos 1-2 et texte Serge Poumarat - 2/10/2017 - Théoule-sur-Mer - Alpes-Maritimes - (06) -
Photos 3-4
Olivier et Danièle Gonnet - 10/10/2018 - Ajaccio, Pointe de la Parata, alt.5 m - Corse - (20) -


 

Ascomycota - Arthoniomycetideae - Arthoniales - Roccellaceae

 

Thalle : crustacé, épilithique, de continu à fendillé-aréolé, non sorédié, de blanchâtre à gris brun plus ou moins foncé (la surface est plus ou moins densément recouverte par des cyanobactéries lui donnant en grande partie sa couleur foncée), limité par une ligne hypothalline brun-noir.

Photosymbiote : algue verte du genre Trentepohlia.  

Chimie : cortex du thalle K-, C+ (rouge carmin), KC+ (rouge), P-, médulle du thalle K-, C-, KC- et P- et disque des apothécies C+ (rouge).

Apothécies : 0,5-3 mm de diamètre, appliquées sur le thalle, d’abord globuleuses avec une ouverture très limitée puis hémisphériques à base étroite, avec le disque étalé, noir et pruineux, entouré d’un épais rebord thallin blanchâtre ou gris brunâtre foncé selon l’abondance des cyanobactéries.

Microscopie : spores par 8, hyalines, avec 3 cloisons, fusiformes, 20-24 x 4-6 µm. Épithécium brun foncé et hypothécium brun noirâtre. Paraphyses ramifiées-anastomosées.

Habitat : (d'après Roux et coll., 2017) : saxicole, calcifuge, sur paroi verticale souvent sous un surplomb, sans écoulement ou suintement d’eau, non héliophile. De l’étage thermoméditerranéen à l’étage mésoméditerranéen.

 

Thalle présenté : Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes, 06), pointe de l’Aiguille, alt. 5 m, le 02/10/2017. Sur une paroi verticale de roches rhyolitiques, sous un léger surplomb. Détermination C. Roux, herbier S. Poumarat 2017-30.

 

Remarques : Dirina fallax a souvent été considérée comme conspécifique avec D. massiliensis mais une étude de biologie moléculaire (Tehler et al., 2013) a montré que les thalles qui croissaient sur les roches siliceuses appartenaient à une espèce différente de D. massiliensis. Il existe deux autres morphotypes de D. fallax : le morpho. sorédié (sans apothécies mais avec soralies, voir la fiche correspondante) et le morpho. pycnidié (sans apothécies et sans soralies mais avec des pycnides). Le thalle de Dirina fallax est plus ou moins recouvert de cyanobactéries lui donnant sa couleur foncée. Cela se voit aussi chez D. massiliensis mais souvent plus discrètement.

 

Bibliographie

ASTA J., VAN HALUWYN C. et M. BERTRAND, 2016. Guide des lichens de France. Lichens des roches. Ed. Belin, 384 p.

CLAUZADE et ROUX Cl., 1985. Likenoj de Okcidenta Eǔropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p.

OZENDA P. et CLAUZADE G., 1970. Les Lichens. Etude biologique et flore illustrée. Edti. Masson, Paris, 800 p.

ROUX C. et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie (A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.

TEHLER A., ERTZ D. et IRESTEDT M., 2013. The genus Dirina (Roccellaceae, Arthoniales) revisited. Lichenologist, 45 (4) : 427-476.

 

Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens de Catalogne]

 

 

 [Retour à la liste des espèces] - [Retour au sommaire] - MAJ : 25 novembre 2017