Ascomycota - Lecanoromycetidae -
Ostropales - Coenogoniaceae
Thalle
: crustacé, épiphléode mince,
continu, granuleux-verruqueux, verdâtre, gris verdâtre ou brun verdâtre.
Photosymbiote :
algue verte du genre Trentepohlia.
Chimie :
R-, aucune réaction avec les réactifs habituels.
Apothécies
: 0,3-0,5 mm de diam., appliquées sur le thalle, d’abord
à disque très concave avec un rebord épais (urcéolées) puis planes, à
base large, unicolores, de rougeâtre foncé à brun rougeâtre clair.
Microscopie
(d’après Clauzade et Roux, 1985) : spores par 8, hyalines, à 1 cloison,
très allongées, 10-14 x 2-4 µm. Hyménium haut de 100-120 µm environ.
Asques de type « Catillaria ».
Habitat
(d'après Roux et coll., 2017) : corticole,
parfois lignicole.
En
général sur Quercus ilex et, parfois, sur Pinus.
Dans des
stations à air ambiant humide, à l’ombre et soumises à la pluie.
Étage thermoméditerranéen.
Très
rare, patrimonial d’intérêt international, en danger critique
d’extinction.
Lichen spécifique de l’association Wayneetum
stoechadianae et de l’alliance Agonimion
octosporae.
Étymologie : Coenogonium vient du grec « coenos » =
commun, réuni, vivant à plusieurs et du grec « gonia » =
angle, anguleux et signifie selon Antoine, Laurent, Apollinaire FÉE
« articulations communes (réunies) », le thalle étant composé de «
fibres cylindriques, translucides et entrecroisées » ;
tavaresianum en hommage à TAVARES Carlos das Neves (1912 – 1974)
botaniste et lichénologue portugais.
Thalle présenté par Serge
Poumarat :
Antibes (Alpes-Maritimes, 06), bois de la Garoupe, alt. 30 m, le
03/10/2017. Sur tronc de Quercus ilex. Détermination C. Roux.
Thalle présenté par
Jean-Michel Sussey : Cannes, île
Sainte-Marguerite, sur le chemin derrière la forteresse, alt. 15 m, le
04/10/2017. Sur l’écorce d’un vieux et gros chêne vert (Quercus ilex).
Remarques :
proche microscopiquement, le genre Coenogonium se différencie
macroscopiquement du genre Catillaria par ses apothécies
urcéolées au début et ses photosymbiotes (Trentepohlia pour le
premier genre et Chlorococcales pour le second). C. lutea
a des apothécies un peu plus claires et à base plus étroite (moins
appliquées sur le thalle), un hyménium moins haut et ses spores un peu
plus petites. C. pineti a des apothécies bien plus claires.
Bibliographie
CLAUZADE et ROUX Cl., 1985.
Likenoj de Okcidenta Eǔropo.
Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest,
nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p.
ROUX C. et coll., 2017. Catalogue des lichens et
champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et
augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie (A. F.
L.), Fontainebleau, 1581 p.
- Photos
complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne]
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2018-1
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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