Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Teloschistales - Teloschistaceae
Thalle : crustacé,
épilithique, non lobé au pourtour, fendillé-aréolé, au début gris
plus ou moins clair puis devenant brun foncé-noirâtre, peu épais.
Photosymbiote :
Trebouxia.
Réactions chimiques :
cortex et médulle C- et KC- ; épithécium et cortex de l’excipulum K+
violet clair, C+ violet clair ou pâle, N+ légèrement violet.
Apothécies :
(0,1-0,5 mm de diamètre) à disque plan puis légèrement convexe, brun
foncé à noir, à rebord propre concolore au disque et à large
rebord thallin tendant à disparaître plus ou moins rapidement et
dont la couleur évolue comme celle du thalle.
Épithécium gris brun. Rebord thallin rempli par
les cellules du photosymbiote (algue verte). Hyménium non
inspergé et sans cristaux. Paraphyses en majorité simples, de
1,5-2 µm d’épaisseur à la base et de 3,5-5 µm de largeur au sommet,
certaines pouvant être ramifiées. Spores polariloculaires,
incolores, par huit, de 8-13 × 4-8 µm avec un épaississement équatorial
de (3)4-5,5 µm de longueur, plus ou moins égal au tiers de la longueur
de la spore.
Habitat : espèce
saxicole, calcicole, mais pouvant se trouver sur des roches silicatées
basiques. Dans des stations exposées à la pluie ou au soleil. Étages
méso-, supra- méditerranéen, montagnard et subalpin. Assez rare. À ce
jour connu dans les Alpes méridionales, la Provence, la Haute-Loire et
les Pyrénées-Orientales.
Récolte : Herb. D. et O. GONNET N° 1888 (leg. et. dét.
D.et O. GONNET, conf. Cl. ROUX). 18.11.15 ;
43230 St-Préjet-Armandon, au-dessous du cimetière. Alt. 660 m. Sur
rochers de serpentine.
Étymologie : Caloplaca vient du grec «
calo » = beau et du grec « placa » = plaque ;
concinerascens vient du latin « cum » = avec, « cinis
(eris) » = cendre et du suffixe latin « ascens » = tendant
vers (avec une couleur cendré).
Synonymes : Lecanora concinerascens Nyl.,
Blastenia concinerascens (Nyl.) Maheu et A. Gillet.
Remarques
Caloplaca concinerascens a
été découvert pour la première fois en 1885 par NYLANDER à
Amélie-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales sur roche calcaire.
Caloplaca cravensis,
calcifuge, très proche, réagit C+ rouge (médulle), son épaississement
équatorial est un peu plus grand de (5-7 µm) et à peu près égal à la
moitié de la longueur de la spore.
Bibliographie
Hue A., 1912 – Lichenes morphologice et anotomice.
Nouvelles Archives du Muséum d’histoire naturelle (série 5, tome 4,
premier fascicule 284 p. (p. 11).
Olivier H., 1908 – Lichens d’Europe. Énumération,
stations et distribution géographique avec clef dichotomique des genres
et des espèces. Mém. Soc. Imp. Sc. Nat. de Cherbourg, 37 : 29
– 443 (p.139, n° 496).
Ozenda P. et Clauzade G., 1970 – Les Lichens.
Étude biologique et flore illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p. 681, n° 1898).
Roux Cl., 2016 – Clé des Caloplaca. v.14b
(2016.08.18) – inédit (p. 12, n° 5).
Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et
champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e éd. A.F.L.
édit. Fontainebleau, 1581 p. 2 tomes (p. 184).
Reproduction partielle de l'une des 18 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2017-1
par Jean-Michel Sussey |
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