Ascomycota - Lecanoromycete -
Lecanorales - Cladoniaceae
Thalle primaire :
formé de squamules (1-4 mm) arrondies au sommet et modestement incisées,
à face supérieure gris-vert et face inférieure blanchâtre, brunissant à
la base.
Podétions :
en forme de
scyphes
(10-40 × 1-4 mm), non perforés, dont la coupe s’élargit
progressivement depuis la base, proliférant rarement,
vert blanchâtre à l’état humide et jaune grisâtre ou
jaune blanchâtre à sec, à cortex continu fragmenté, formé
d’écailles lui donnant un aspect verruqueux-granuleux mais non
farineux (y compris à l’intérieur de la coupe des scyphes), et
parfois très squamuleux ; ces scyphes, habituellement très dilatés
au sommet peuvent être aussi très indistincts.
Apothécies et pycnides :
la marge de certains scyphes peut-être couverte d’apothécies
écarlates, souvent globuleuses et déformées, tandis que d’autres
scyphes, plus petits, ont une marge couverte de nombreuses pycnides,
petites, pyriformes, brunes ou rouges et contenant un gel rougeâtre, K+
pourpre.
En herbier, les podétions se recouvrent de petites aiguilles
cristallines.
Chimie :
P-, K-, C-, KC+ jaune (cortex et thalle).
Ecologie et répartition
:
terricole
(sur sol sableux ou pierreux), humicole, détriticole, muscicole ou
saxicole (sur rochers généralement moussus ou recouverts d’un peu de
terre), calcifuge. Dans des stations bien éclairées (landes à bruyère et
forêts peu denses) exposées au soleil. De l’étage supraméditerranéen ou
collinéen à l’étage nival. Assez commun mais rare en région
méditerranéenne.
Assez commun sauf en région méditerranéenne et
en haute montagne.
Étymologie :
Cladonia vient
du grec « klados » = rameau (allusion au thalle secondaire en
forme de rameau, de buisson chez certaines espèces) ;
coccifera
vient du latin « coccinus » = écarlate et du latin «
fero » = qui porte (allusion à la couleur des apothécies et pycnides
écarlates).
Synonymes :
Cladonia coccifera
f. humilis Delise, Cladonia coccifera f. pedicellata
Schaer., (?) Cladonia coccifera f. phyllocoma Flörke,
Cladonia coccifera var. extensa (Ach.) H. Olivier,
Cladonia coccifera var. stemmatina (Ach.) Vain., Cladonia
cornucopioides F. Wilson.
Remarque 1 :
Cladonia pleurota a la coupe des scyphes (bord et intérieur) et les squamules du thalle primaire
sorédiés. Cladonia borealis a la partie supérieure ainsi que
l’intérieur des scyphes aréolés mais non verruqueux-granuleux et se
dénude avec l’âge ; en herbier, pas d’aiguilles cristallines
sur les podétions. Cladonia diversa a des scyphes élancés,
recouverts de microsquamules ou granules leur donnant un aspect rugueux
; apothécies rouges rares. Tous trois ont des réactions chimiques
identiques à celles de Cladonia coccifera. Cladonia floerkeana
a des podétions non en forme de scyphe.
Remarque 2 :
on distingue 3 espèces dans l’espèce collective Cladonia
coccifera s.l. :
- Cladonia diversa à podétions squamuleux à
la base, granuleux ou microsquamuleux (écailles plates) au sommet et
dans le scyphe. Beaucoup plus fréquent que Cladonia coccifera
s.s.
- Cladonia coccifera s.s. à podétion
sublisses, à peine granuleux, ressemblant à Cladonia pyxidata
mais cette espèce est P+ rouge et ses apothécies (lorsqu’elles sont
présentes) sont brunes.
- Cladonia
borealis id. à C. coccifera mais contenant de l’acide
barbatique
La détermination précise de ces espèces ne peut se faire
qu'en réalisant des chromatographies (CCM).
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL 2018-1
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
|