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Ascomycota - Eurotiomycetidae
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Verrucariales - Verrucariaceae
:
Thalle :
de blanchâtre à gris-brun très clair, épilithique et mince, de continu à
fendillé-aréolé.
Photosymbiote :
algue chlorococcoïde.
Périthèces :
nombreux, dispersés ou réunis en groupes ± importants, de
0,5-1 mm, appliqués sur le thalle, jamais recourvert par une couche
thalline, avec un involucrellum devenant rugueux (ridé) à partir du haut
et, ensuite, jusqu'à la base, très épais vers le haut et s'étendant
jusqu'à la base du périthèce.
Microscopie :
spores par (6) 8, brun foncé à preque noirâtres, murales, 66-99 x
36,5-49,5 µm. Hyménium sans cellules algales ni paraphyses visibles mais
avec de nombreuses goutelettes d'aspect huileux.
Habitat :
(d'après Roux et coll.,
2017) saxicole, sur rochers calcaires, laticalcicole (de parvo- à
omnino-calcicole), de neutrophile à basophile, substratohygrophile,
photophile mais non héliophile, non nitrophile. Étages montagnard,
subalpin et alpin. Ombroclimats humide et perhumide.
Une seule
station connue en France. Patrimonial d’intérêt national.
Thalle présenté : Le Bousquet (Aude, 11), sous le
sommet du Madres, alt. 2373 m, le 24/09/2016. Sur la face d'un rocher
calcaire orienté au nord. Détermination et Herbier S. Poumarat 2016-131
et 2016-143, confirmation Claude Roux.
Remarques :
Cette espèce, bien que connue d'une seule station en France, est facile
à déterminer aussi bien sur le terrain que sous la loupe binoculaire ou
le microscope. Elle est bien caractérisée macroscopiquement par son
thalle épilithique mince et clair, ses grands périthèces appliqués à
involucrellum très visible et devenant très rugueux à partir du sommet,
par l'absence de tout recouvrement thallin des périthèces
(Savić et
Tibell, 2008a).
En suivant les clés de
Clauzade et
Roux (1985), avec les spores murales, les paraphyses
indistinctes et l'absence de cellules algales dans l'hyménium, nous
arrivons très facilement au genre Polyblastia, genre
polyphylétique ( Savić et
al., 2008) qui, depuis, a été éclaté en plusieurs genres :
Polyblastia, Atla (Savić
et Tibell, 2008a),
Henrica (Savić
et Tibell, 2008b),
Sporodictyon (Savić
et Tibell, 2009).
Avec la clé du genre Polyblastia
de Clauzade et
Roux (1985), avec l'habitat
saxicole calcicole et les grandes spores très foncé, nous arrivons aussi
très facilement à Polyblastia thelodes, nom sous lequel trois
espèces étaient confondues jusqu'à très récemment : Atla alpina,
Henrici theleodes et Sporodictyon schaererianum.
La clé de ce petit groupe parue dans (Savić
et Tibell, 2008b) sépare
ces taxons proches par l'épaisseur du thalle, l'éventuel recouvrement
thallin des périthèces et la taille des spores.
Bibliographie
CLAUZADE et ROUX Cl., 1985. Likenoj de
Okcidenta Eǔropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot.
Centre-Ouest, nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p.
ROUX C. et coll., 2017. Catalogue des
lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition
revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie
(A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.
SAVIĆ S. et TIBELL L., 2008a. Atla,
a new genus in the Verrucariaceae (Verrucariales). Lichenologist 40 (4)
: 269-282.
Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens
de Catalogne] |
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