Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 

Aspicilia reagens (Zahlbr.) Cl. Roux et M. Bertrand
= Aspicilia calcarea var. reagens (Zahlbr.) Szatala = Lecanora calcarea f. reagens Zahlbr.

Photos et texte de Serge Poumarat - 14/4/2016 - Alpes-de-Haute-Provence - (04)


 

Ascomycota - Lecanoromycetidae - Pertusariales - Megasporaceae

 

Thalle : grand, de fendillé-aréolé à aréolé, d'ocracé très clair plus ou moins lavé de gris à brun-gris, un hypothalle brun-noir est visible à la marge qui est n'est pas lobée.

Photosymbiote : algues chlorococcoïdes.

Chimie : le cortex du thalle est K+ (jaune puis orangé, enfin rougeâtre) ou parfois K-, la médulle est toujours K+ (jaune puis orangé, enfin rougeâtre), tout C-, P-.

Apothécies : de 0,3-1 mm, rondes pour la plupart, à disque noir qui peut être pruineux, à rebord thallin blanchâtre bien visible, sans sous-couche algale sous l'apothécie.

Microscopie : Spores par (2) 3-4, hyalines, simples, de subglobuleuses à largement elliptiques, 18-29 x 18-23 µm, Q = 1,0-1,43. Hyménium haut de 100-120 µm, inspergé. Paraphysoïdes très segmentées, parfoit nettement moniliformes au sommet (de 4 à 6 (8) cellules renflées). Un pigment brun non détruit par K (brun de subdepressa) est présent dans le cortex de l'amphithécium et visible par plages dans le cortex du thalle. Conidies (d'après Roux et al., 2016 : 177) (5,5) 7-12,5 (13,5) x (0,5) 1 (1,5) µm.

Habitat :

(d'après Roux et coll., 2017) .Calcicole, héliophile et xérophile. Étage méso- et supra-méditerranéen.

Dans le midi méditerranéen où elle est assez rare ( Roux et coll., 2017).

 

Thalles présentés : Lurs (Alpes-de-Haute-Provence, 04), alt. 580 m, le 14/10/2016. Sur dalles calcaires en pente de faible à moyenne, exposées à l'ouest. Détermination Cl. Roux, Herbier S. Poumarat 2017-131, 2017-132 et 2017-140.

 

Remarques : Roux et al. (2016 : 179) ont élevé au rang spécifique ce taxon longtemps inféodé à Aspicilia calcarea au rang de forme ou de chémotype (Roux et coll., 2017 : 104, Remarques). Aspicilia calcarea diffère surtout par son thalle blanchâtre (attention, il peut être sali par la terre) ne réagissant pas avec K, par ses apothécies plus petites et, en moyenne, plus irrégulières, l'absence du pigment brun de subdepressa et la présence du pigment vert de caesiocinerea. Bien plus proche, A. serenensis à un thalle qui ne réagit pas avec K et est montagnard. Pour plus de détails, voir les comparaisons entre ces trois espèces dans Roux et al. (2016 : 175-177).

 

Bibliographie

CLAUZADE et ROUX Cl., 1985. Likenoj de Okcidenta Eǔropo. Illustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, nouv. sér., n. spéc. 7, 893 p.

OZENDA P. et CLAUZADE G., 1970. Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Edti. Masson, Paris, 800 p.

ROUX C. et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie (A. F. L.), Fontainebleau, 1581 p.

ROUX C., BERTRAND M. et NORDIN A., 2016. Aspicilia serenensis Cl. Roux et M. Bertrand sp. nov., espèce nouvelle de lichen (groupe d'A. calcarea, Megasporeae). Bull. Soc. linn. Provence, 67 : 165-182.

Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens de Catalogne]

 

 

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