Ascomycota -
Lecanoromycetideae -
Arthoniales - Arthoniaceae
Thalle : nul, non
développé. Les apothécies ne sont pas différenciées (donc non visibles),
les asques et paraphyses se développent dans les apothécies du
lichen-hôte.
Photosymbiote :
Trentepohlia.
Chimie : pour
Lecidella stigmatea, thalle R-, épithécium N+, tholus I+ bleu
intense ; pour Arthonia intexta, asques I+ lie-de-vin.
Microscopie :
épithécium brun foncé, hypothécium incolore ou presque,
hyménium légèrement rose rouge et excipullum contenant des pigments
verts correspondent à la coupe d’une apothécie de Lecidella stigmatea.
Les asques avec les spores ellipsoïdales, simples, incolores, par huit
et le tholus coloré en bleu par le lugol sont ceux de Lecidea
stigmatea.
Arthonia intexta est réduit à des asques et des
paraphyses ramifiées-anastomosées dispersées dans l’hyménium de l’hôte.
Le sommet des paraphyses plus ou moins renflé est pigmenté de brun noir.
Les asques sont renflés, et les spores incolores, à (1)2(3) cloisons,
ellipsoïdales ou clavées, par huit, de (11)12-17(20) x 3-5(6) µm.
Écologie, répartition :
Saxicole calcicole ou calcifuge comme le lichen hôte. Dans des stations
situées aussi bien à l’ombre qu’au soleil, soumises à la pluie ou
directement exposées au soleil. Très rare. De l’étage
supraméditerranéen ou collinéen à l’étage alpin.
Étymologie :
Arthonia vient du grec « arth » = éclabousser, tomber goutte à
goutte, arroser ; intexta vient latin « intextum » = mêlé,
entrelacé (à cause des paraphyses et des asques du champignon mélangés
avec ceux du lichen hôte).
Synonymes :
Arthonia intexta var.
pauperrima Almq., Arthonia parasemoides Nyl., Bacidia
arthoniza (Nyl.) Zahlbr., Bacidia wettersteinensis Poelt.,
Celidium varians f. parasemoides (Nyl.) Arnold, Conida
intexta (Almq.) Deichm.
Remarque :
Arthonia intexta, champignon lichénicole non
lichénisé, parasite habituellement les Lecidea s.l. et plus
particulièrement les Lecidella.
Notre exemplaire parasite Lecidella stigmatea (Ach.)
Hertel et Leuckert.
La particularité d’Arthonia intexta est de ne pas
produire d’apothécies mais de développer et disperser intimement ses
asques dans l’hyménium de l’hôte. Attention au piège.
Reproduction partielle de l'une des 12 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2012_1
par Jean-Michel Sussey |
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